Alerte pollution dans le métro : comment s’en protéger ?
Une pollution jusqu’à 16 fois plus élevée qu’en extérieur, c’est ce qu’a enregistré les réseaux SQUALES chargés de vérifier la qualité de l’air souterraine. Respirer dans les tunnels du métro et du RER pourrait donc nuire gravement à notre santé.
“Respirer dans les tunnels du métro et du RER nuit gravement à la santé”, c’est ce qu’ont pu lire les usagers des transports souterrains sur des tracts distribués par des syndicalistes de la CFDT, vendredi dernier. En effet, 80% de la population urbaine est exposée à des concentrations de pollution trop importantes.
Des chiffres alarmants
L'initiative de cette campagne menée par la CFDT, le 15 Septembre dernier, a pour intention de faire naître une réelle prise de conscience chez les voyageurs parisiens. Pour cause, depuis plusieurs années, la FGTE tente d’alerter les pouvoirs publics sur le problème de pollution des tunnels de métro à Paris. La démarche résulte des chiffres quelques peu alarmants communiqués par les réseaux Squales (Surveillance de la qualité de l’air de l’environnement souterrain) de la RATP. Le dernier pic de particules fines, enregistré le 4 juillet à la station Châtelet-Les Halles, est un exemple représentatif de la mauvaise qualité de l’air dans le métro. Ce jour-là, le seuil limite en vigueur qui est pourtant de 50 µg/m3 de particules fines a atteint 438 µg/m3.
"Cette situation est scandaleuse lorsque l’on sait que 46 000 décès annuels sont liés à cette pollution et qu’elle est responsable de 4 800 décès de salariés en 2004 et 2013" (source CNAM).
Interrogée par France Info, Sophie Mazoué (Responsable des qualités d’environnement RATP) se veut pourtant rassurante. Elle déclare que différentes actions sont mises en œuvre pour amoindrir le taux de particules fines dans le métro, "des actions sur la ventilation mécanique, des actions sur le freinage électrique et différentes actions qui permettent à la fois de réduire l'exposition de notre personnel, mais également des voyageurs".
Comment s’en protéger ?
L’exposition aux particules fines à faible dose mais de façon quotidienne est un vrai problème. En plus d’être néfastes pour notre système respiratoire, les plus fines d’entre elles peuvent passer dans le sang. Vous êtes usagers des transports en commun souterrains ? Voici quelques recommandations pour se protéger des effets néfastes de la pollution.
- Informez-vous : Écoutez les prévisions météo. Les sites Airparif ou Prév’air donnent les indices de l’air par région. Des applications mobiles permettent également de mesurer les niveaux de pollution de l’air comme Breathe Up ou Plume Air Report qui suivent en temps réel la qualité de l’air.
- Portez un masque : En cas de pic de particules, n'hésitez pas à porter un masque, disponible en pharmacie. Ceux portant le sigle “FFP” ou “filtering facepiece particles" ("pièce faciale filtrante contre les particules") sont les plus filtrants mais les moins confortables car ils font transpirer.
- Renforcez votre organisme : De façon générale, la pollution affaiblit le système immunitaire. Pour qu’il soit assez fort pour combattre les effets néfastes de la pollution, il est important d’avoir un sommeil suffisant couplé à une bonne alimentation et une pratique régulière d'une activité sportive.
- Restez hydraté : La pollution nous expose à des milieux chauds et humides, veillez donc à boire régulièrement pour éliminer au mieux les toxines et à hydrater votre peau.
- Consommez une alimentation riche en antioxydants : Les antioxydants sont des molécules qui diminuent ou empêchent l'oxydation de nos cellules. ils permettent de lutter contre les attaques des radicaux libres générés par la pollution. Les antioxydants sont particulièrement présents des les petits fruits foncés (mûres, cassis, baies, etc.) et les légumes colorés (poivrons, aubergines). Découvrez la liste des aliments les plus riches en antioxydants.