Une partie des kiwis estampillés français ne le sont pas alerte la DGCCRF
Arnaque sur l’étiquette ! Dans son dernier rapport annuel, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes révèle que 12 % des kiwis vendus comme étant français sont en réalité italiens.
Ce lundi 25 mars, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a publié son rapport annuel d’enquêtes pour 2018. L’organisation a notamment investigué sur une arnaque commerciale autour de la provenance des kiwis, soit disant français. Selon Le Parisien-Aujourd’hui en France, 12 % des kiwis vendus comme étant cultivés en France seraient en réalité produits en Italie.
15 000 tonnes de produits
Au total, sur l’année 2018, cette arnaque commerciale représente plus de 15 000 tonnes de kiwis écoulés et un bénéfice illicite total de 6 millions d’euros. La DGCCRF a remonté toute la filière de ces kiwis francisés, des grossistes jusqu’aux distributeurs et conditionneurs.
La DGCCRF informe qu’ "un signalement a également été adressé aux autorités italiennes à propos d’un fournisseur italien soupçonné de mettre sur le marché des kiwis italiens accompagnés de certificats français falsifiés." Il a été verbalisé en Italie. "Un second exportateur italien a été verbalisé par la DGCCRF pour tromperie. Concernant les opérateurs français, 5 procès-verbaux pour tromperie sur l’origine ont été dressés à l’encontre de 5 sociétés".
Kiwis moins chers et contenant des pesticides interdits en France
Selon le bureau interprofessionnel du kiwi, il y a 1 200 cultivateurs de kiwi directement touchés par cette arnaque. Les fournisseurs italiens se font une marge d’environ 20 centimes en vendant des kiwis italiens francisés, explique Le Parisien. Celle-ci a un impact sur le pouvoir d’achat des Français, qui croient acheter des kiwis produits sur le territoire, vendus 0.70 euros pièce contre 0.50 euros pour un kiwi italien.
La DGCCRF a aussi remarqué que ces kiwis pouvaient contenir des résidus de produits phytosanitaires interdits en France.
Comme le rappelle Le Parisien, en cas de tromperie, les entreprises incriminées risquent jusqu’à deux ans de prison et 300 000 euros d’amende.
Dans la mesure du possible, la meilleure façon de connaître la provenance des produits qu'on achète ce sont les labels concernant l'origine des produits, privilégier les circuits-courts et les aliments bio ou directement aller sur le marché en se renseignant au producteur.