Grossesse : le paracétamol dangereux pour le foetus ?
Publiée dans la revue “Nature Reviews Endocrinology” le 23 septembre 2021, une méta-étude tente de nous éclaircir sur les effets du paracétamol pendant la grossesse.
Principe actif de plus de 600 médicaments contre la douleur et la fièvre, le paracétamol est à nouveau dans le collimateur. Cet antalgique a fait l’objet d’une méta-étude réalisée par "des cliniciens et professionnels de la santé publique du monde entier", selon l’article paru dans le Nature Reviews Endocrinology.
L’objectif de cette vaste analyse : savoir si la prise de paracétamol a des conséquences sur le développement du fœtus. En effet, pour les scientifiques en charge de cette étude, il est crucial d’approfondir le sujet. Ayant constaté une forte augmentation du nombre d'enfants présentant des problèmes cognitifs, d'apprentissage et/ou de comportement, les chercheurs ont tenté de savoir si ce composé chimique était lié à ces pathologies.
Le flou persiste
Aucune certitude ne ressort de cette méta-étude. Actuellement, cet antipyrétique peut être utilisé par la femme enceinte. Pourtant d’anciens travaux avancent que plusieurs troubles reproductifs et uro-génitaux masculins sont dus en partie à certains produits pharmaceutiques, comme le paracétamol, consommés pendant la grossesse. Mais les scientifiques admettent qu’il existe une pluralité d’études qui se contredisent. C’est pourquoi, la prudence est leur mot d’ordre. Ces derniers recommandent "de conseillerles femmes enceintes dès le début de la grossesse de renoncer au paracétamol, sauf si son utilisation est médicalement indiquée ; de consulter un médecin ou un pharmacien si elles ne sont pas sûres que son utilisation est indiquée et avant de l'utiliser à long terme ; et de minimiser l'exposition en utilisant la dose efficace la plus faible pendant la période la plus courte possible."
L’objectif de cette vaste analyse : savoir si la prise de paracétamol a des conséquences sur le développement du fœtus. En effet, pour les scientifiques en charge de cette étude, il est crucial d’approfondir le sujet. Ayant constaté une forte augmentation du nombre d'enfants présentant des problèmes cognitifs, d'apprentissage et/ou de comportement, les chercheurs ont tenté de savoir si ce composé chimique était lié à ces pathologies.
L’ANSM relève des avis discordants concernant des risques sur le neuro-développement de l’enfant. Mais cette substance étant facile d’accès, il est recommandé d’en parler à son médecin traitant avant toute consommation pendant la grossesse.
En France, les femmes enceintes semblent davantage s'informer auprès des professionnels de santé et de leur médécin traitant. Selon l’ANSM, elles seraient 68 % à se renseigner avant la prise d'un médicament.