L’Homme peut-il vivre sans contact avec la nature ?

Par Bioalaune publié le
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Vue panoramique d'Athènes - Grèce

L’urbanisation est galopante en ce début de XXIe siècle. L’Homme moderne vit de plus en plus loin de la nature, dans un cadre à la fois bétonné et stressant. La vie sans nature est-elle possible sur terre ? Cette simple question est incohérente.

Une force nous dépasse, elle nous donne une énergie étrange. N’avez-vous jamais fait ce constat en marchant dans la nature, en traversant une rivière, en arrivant au sommet d’une montagne ? Vous avez peut-être senti cette forme de bien-être intemporel, présent en chacun de nous.

Catherine Aimelet-Périssol, psychothérapeute cognitiviste explique dans ses livres que l’Homme a besoin de cinq facteurs indispensables à son bien-être : le temps, le silence, l’espace, la pureté et la beauté. Sans ces nécessités qui le caractérisent, le stress monte et la fatigue arrive. N’avez-vous jamais eu cette sensation de saturation en étant enfermé trop longtemps ? Le contact avec la campagne, la montagne, la mer ou la forêt nous apporte la sérénité qu’il manque à la ville. Cette liaison amène un bien-être, la sérénité intérieure.

Certains affirment que la première coupure avec la nature est apparue il y a plusieurs milliers d’années avec la naissance de l’agriculture, qui par définition, oppose culture et nature. L’Homme moderne qui désire se consacrer à l’écologie ne connait plus le monde de la nature, des animaux, des plantes. Il se veut technicien et connait la biologie moléculaire et a des notions abstraites qui le déboussole. Un contact avec la nature est nécessaire à chaque être humain.

Catherine Aimelet-Périssol, psychothérapeute cognitiviste explique dans ses livres que l’Homme a besoin de cinq facteurs indispensables à son bien-être : le temps, le silence, l’espace, la pureté et la beauté. Sans ces nécessités qui le caractérisent, le stress monte et la fatigue arrive. N’avez-vous jamais eu cette sensation de saturation en étant enfermé trop longtemps ? Le contact avec la campagne, la montagne, la mer ou la forêt nous apporte la sérénité qu’il manque à la ville. Cette liaison amène un bien-être, la sérénité intérieure.

Parlons nature, parlons jardin. L’hortithérapie est une pratique qui valorise le jardinage et le temps passé à l’extérieur, en lui donnant de nombreux bienfaits psychologiques. Contraction de « horticulture » et « thérapie », ce phénomène en vogue aux États-Unis fait naitre de nouveaux jardins thérapeutiques dans les hôpitaux, les maisons de retraite et même les prisons, c’est-à-dire tous les endroits qui angoissent et mettent mal à l’aise. Globalement, l’hortithérapie incite la rencontre avec la nature grâce à des gestes simples dans un environnement apaisant. Cette pratique très verte rentre dans la philosophie de Richard Louv qui, dans son livre Last Child in the Woods, considère qu’ « une privation d’un contact prolongé avec la nature peut avoir des répercussions négatives sur le développement mental d’un individu ».

La nature nous est bénéfique, en plus de nous être nécessaire. Rappelons que l’Homme est apparu bien longtemps après les premiers signes de vie sur terre. En quatre milliards d’années, la nature a imaginé et façonné une biodiversité dont la complexité est extrême, loin d’être comprise par la science et l’Homme qui se croit (parfois) supérieur. Cette nature a besoin de l’Homme, tout comme celui-ci a besoin d’elle pour vivre. N’oublions pas que la nature reste maitresse du jeu et que, si nous ne l’écoutons pas, elle pourrait se passer de nous.

Rédaction : Mathieu Doutreligne
Image : Les gorges de l'Ain - France