Énergie : le métro parisien passe l'éclairage à LED

Quai de station du métropolitain de Paris
Le métro parisien passe aux LED
Par Manon Laplace publié le
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Dans le cadre de sa politique énergie-climat, la RATP s’est fixé comme objectif une réduction de 15% de sa consommation énergétique globale d’ici 2020. Pour cela, le réseau de transport d’Île-de-France a notamment décidé de remplacer l’intégralité du système d’éclairage de ses stations de métro et gares RER par des Diodes Électro-Luminescentes, plus connues sous le nom de LED.

Le RATP: 16 lignes de métro, 5 lignes de RER et 368 stations dont les quais et les couloirs sont empruntés chaque jour par plus de quatre millions d'usagers et jusqu’alors éclairés aux lampes traditionnelles, à savoir des ampoules et des néons à incandescence ou fluocompactes. Un système lumineux couteux, et énergivore que l’organisme a résolu de remplacer dans le cadre de son programme d’économie d’énergie.

Le projet de la RATP

La RATP, en partenariat avec l’industriel Philips, s’est fixé l’objectif de retirer l'intégralité de son système d'éclairage au profit de lumières à LED, plus respectueuses de l’environnement. Une décision qui implique le remplacement de 250 000 points lumineux, sur 300 kilomètres de quais et de couloirs de la RATP. Les aciens néons et ampoules seront pris en charge par Recyclum, un éco-organisme spécialisé dans la collecte et le recyclage des lampes usagées. Si le projet s’étale jusqu'en 2015, 32 stations avaient déjà été ré-éclairées aux LED en Octobre dernier. A long-terme, le remplacement des lumières du réseau permettra une économie d’énergie de près de 50%, et une réduction équivalente des émissions de gaz à effet de serre associées au système d’éclairage.

Pourquoi choisir la LED?

LED est l’acronyme anglais de Light Emitting Diode, soit une diode électroluminescente. On les connait notamment comme les petites lumières rouges présentes sur la plupart de nos appareils électroniques. La LED, contrairement aux lampes à incandescence qui consomment beaucoup d’énergie ou aux lampes dites fluocompactes chargées de mercure et de beryllium, a un impact environnemental moindre. En effet, elle présente un bien meilleur rendement et nécessite jusqu’à trois fois moins d’énergie qu’une lampe classique. Des économies d’énergie donc, doublées d’une réduction des déchets, liée à leur durée de vie, jusqu’à 50 fois plus longue que celle d'un autre type de lampe. En outre, les LED ne contiennent ni mercure ni fluor et n’émettent pas de rayons ultraviolets, qui, au-delà de leurs méfaits pour la santé en cas d’exposition prolongée, peuvent endommager certains matériaux et altérer les couleurs. S’il est vrai qu’une une diode électroluminescente est généralement plus coûteuse à l’achat, il faut savoir qu’à moyen-terme, son coût de revient est en moyenne divisé par trois par rapport à celui d'une ampoule classique, en raison de sa longévité et de sa résistance. Dans la cas de la RATP, l’installation de LED sur l’ensemble de ses stations permettra, outre l’importante économie d’énergie réalisée, une réduction significative des frais de maintenance.

Les LED semblent donc être, tant sur le plan écologique qu’économique, une alternative avantageuse aux systèmes d'éclairage à incandescence ou fluocompactes. Attention néanmoins aux LED à lumière bleue qui peuvent s’avérer agressifs pour la rétine et provoquer à long-terme des lésions occulaires. On choisira donc plutôt une LED de teinte neutre ou d'un blanc chaud.

 

 

 

Rédaction: Manon Laplace