Demain, les voitures rouleront à la viande.
Après les biodiesels issus d’huiles végétales ou de micro-algues, c’est au tour de la graisse animale d’être transformée en carburant.
Face à la pénurie annoncée des énergies fossiles et aux problèmes éthiques que posent les biocarburants de première génération, accusés de monopoliser les terrains agricoles aux dépens des cultures nourricières, c’est désormais vers la filière viande que se tourne l’industrie des agrocarburants.
L’alliance ESTENER, qui réunit le groupement des Mousquetaires et Saria France, a présenté la première unité de production de l’hexagone en novembre dernier. L’usine, qui donne une deuxième vie aux résidus non comestibles de la filière viande, devrait permettre de produire 75 000 tonnes de biodisel chaque année. Les déchets graisseux seront mélangés à 70° à du méthanol. La production d’EMHA, (Ester Méthylique d’Huile Animale), nécessite 100 tonnes de graisses et 10 tonnes de méthanol pour 100 tonnes de produit final.
Ce nouveau biocarburant présente deux intérêts significatifs. Tout d'abord, il réduirait de 83% les émissions de gaz à effet de serre par rapport à un carburant d’origine fossile. Ensuite, les résidus de graisse sont issus de morceaux impropres à la consommation contrairement aux céréales et oléagineux utilisés pour les biocarburants de première génération, ceux-ci étant vivement critiqués à l’heure où de nombreuses populations connaissent une situation de crise alimentaire grave. “L’intérêt de cette filière, par rapport aux biocarburants d’origine végétale, est de ne pas entrer en compétition avec les cultures alimentaires” souligne Michel Ortega, président du pôle industriel du Groupement des Mousquetaires.
L’expérience, qui est une première en France, est déjà menée dans certains pays d’Europe comme l’Allemagne ou la Finlande ainsi qu'aux États-Unis. Le biocarburant produit par l’usine française sera assimilé à hauteur de 7% au gazole vendu dans les distributeurs du groupe.
Ce nouveau biocarburant présente deux intérêts significatifs. Tout d'abord, il réduirait de 83% les émissions de gaz à effet de serre par rapport à un carburant d’origine fossile. Ensuite, les résidus de graisse sont issus de morceaux impropres à la consommation contrairement aux céréales et oléagineux utilisés pour les biocarburants de première génération, ceux-ci étant vivement critiqués à l’heure où de nombreuses populations connaissent une situation de crise alimentaire grave. “L’intérêt de cette filière, par rapport aux biocarburants d’origine végétale, est de ne pas entrer en compétition avec les cultures alimentaires” souligne Michel Ortega, président du pôle industriel du Groupement des Mousquetaires.
Rédaction : Manon Laplace