Le pressing écologique, ça change quoi ?

Tambour de machine à laver rempli de linge
Le pressing écologique, ça change quoi ?
Par Manon Laplace publié le
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Le nettoyage à sec est une pratique polluante et dangereuse pour la santé. Certaines enseignes ont donc décidé de développer des méthodes plus écologiques afin d'allier service, efficacité et respect de l'environnement.

La sauvegarde de la planète s’opère partout, jusque dans les gestes du quotidiens les plus anodins, comme celui d’apporter un vêtement au pressing. Le nettoyage à sec traditionnel, qui n’a de sec que le nom, utilise de grande quantité d’eau pour distiller et refroidir le perchloroéthylène, un solvant dangereux pour la santé et extrêmement polluant. Cet agent chimique nettoyant, bien que partiellement interdit depuis 2012 reste largement utilisé dans les pressings traditionnels.

Un nettoyage à sec polluant et dangereux

En 2012, une loi a été votée interdisant l’ouverture de pressing utilisant du perchloroéthylène, solvant utilisé pour le nettoyage à sec. Néanmoins, cette interdiction ne concerne que les pressings contigus à des locaux occupés par des tiers, et les établissements concernés déjà en activité ont jusqu’à 2022 pour arrêter d’utiliser le solvant. Autant dire que le nettoyage au perchloroéthylène a encore quelques années devant lui. Quelques années pendant lesquelles faire nettoyer ses vêtements au pressing sera synonyme de risques de dépression du système nerveux central (maux de tête, détresse respiratoire, troubles cardiovasculaires, pertes de conscience…), d’irritations oculaires, d’insuffisance rénale ou encore de malformations fœtales pour les femmes enceintes. Une nocivité qui s’applique également à l’environnement et à la biodiversité du fait des rejets de perchloroéthylène à travers les eaux usées.

Des solutions écologiques

Pour remédier à la pollution et aux dangers du perchloroéthylène, de nouvelles méthodes de nettoyage plus vertes ont été développées. Electrolux a par exemple mis au point un système de lavage professionnel respectueux de l’environnement. Sans solvant, ce procédé est essentiellement à base d’eau et de produits lavants biodégradables. D’autres, comme GrennEarth ont élaboré une technologie propre à base de silicone D5, qui couplée, à des lessives biodégradables assurent de bons résultats. Si cette solution n’est pas à 100% verte, le silicone D5 reste plus de 100 fois moins volatile que les solvants traditionnels utilisés pour le nettoyage à sec et se dégrade par photosynthèse en 60 jours. Ce concept, d’abord développé aux États-Unis, a notamment été adopté par les pressings Sequoia, que l’on retrouve sur tout le territoire français. La chaîne parisienne de pressings H2O s’est également engagée à un nettoyage respectueux de la santé et de la planète. Sans perchloroéthylène et sans solvant pétrolier, l’enseigne utilise des noix de lavage indiennes.

Un nettoyage à sec polluant et dangereux

En 2012, une loi a été votée interdisant l’ouverture de pressing utilisant du perchloroéthylène, solvant utilisé pour le nettoyage à sec. Néanmoins, cette interdiction ne concerne que les pressings contigus à des locaux occupés par des tiers, et les établissements concernés déjà en activité ont jusqu’à 2022 pour arrêter d’utiliser le solvant. Autant dire que le nettoyage au perchloroéthylène a encore quelques années devant lui. Quelques années pendant lesquelles faire nettoyer ses vêtements au pressing sera synonyme de risques de dépression du système nerveux central (maux de tête, détresse respiratoire, troubles cardiovasculaires, pertes de conscience…), d’irritations oculaires, d’insuffisance rénale ou encore de malformations fœtales pour les femmes enceintes. Une nocivité qui s’applique également à l’environnement et à la biodiversité du fait des rejets de perchloroéthylène à travers les eaux usées.