Découverte d’une molécule capable de lutter contre l’intolérance au gluten

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Intolérance au gluten : un remède a peut-être été découvert
Par Manon Laplace publié le
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Des chercheurs canadiens auraient découvert une molécule capable d'empêcher l'inflammation intestinale liée à l'intolérance au gluten. Une avancée qui pourrait améliorer le quotidien de millions de malades.

Des chercheurs canadiens de l’Université McMaster en Ontario ont fait une découverte qui pourrait bien changer la vie de nombreuses personnes souffrant d’intolérance au gluten, ou maladie coeliaque. Rien qu’en France, 500 000 personnes seraient concernées, avec moins de 20% des malades diagnostiqués. Il se pourrait que les scientifiques aient trouvé le moyen d’éteindre l’inflammation induite par la mauvaise digestion du gluten en cas d’intolérance. À l’origine de cette hypothèse : la découverte d’une molécule, l’Elafin, qui aurait un rôle clé dans le digestion du gluten et qui pourrait protéger la paroi intestinale. Des résultats qui devraient également permettre de faire progresser la recherche sur le traitement de certaines maladies gastro-intestinales telles que le syndrome de l’intestin irritable.

La maladie coeliaque implique pour les malades le suivi à vie d’un régime sans gluten, faute de quoi la paroi de l’intestin grêle est progressivement détruite du fait de l’inflammation, ce qui peut avoir de très lourdes conséquences pour le patient. C’est pourquoi la découverte de l’Elafin pourrait notablement améliorer leur quotidien. Cette molécule permettrait en effet d’éteindre, voire d'empêcher l’inflammation favorisée par une enzyme (le tissu transglutaminase 2) lorsque l’organisme n'est pas capable de digérer le gluten. Or, l’intestin des personnes intolérantes contiendrait une quantité de molécules Elafin bien inférieure à la normale.

Au cours des expériences menées, les chercheurs ont administré cette molécule à des souris, observant l’amélioration de l’état de leur paroi intestinale: guérison des lésions, protection de la muqueuse... Publiée dans The American Journal of Gastroenterology, l’étude apporte bon espoir aux personnes atteintes de la maladie coeliaque, qui pourraient voir guérir une partie de leurs lésions intestinales et adopter un régime plus souple, même si les résultats ne permettent pas encore de leur proposer un régime alimentaire normal. “Il ne s'agit pas de se remettre à manger du gluten pour les malades, mais ceux-ci pourront au moins guérir plus rapidement de leurs lésions et moins ressentir les symptômes en cas de crise” précise Elena Verdu, membre de l’équipe de recherche.

Différencier l’intolérance de l’allergie au gluten :

L'intolérance au gluten, ou maladie cœliaque se caractérise par une inflammation qui détruit progressivement la muqueuse intestinale. Elle peut se révéler sous diverses formes : migraines, insomnies, troubles intestinaux, anémie, troubles dermatologiques, gynécologiques, perturbation de la croissance et apathie chez l’enfant...  Elle peut se déclarer à tout âge et implique un régime sans gluten à vie.

L'allergie au gluten se manifeste par une réaction quasi immédiate suivant l’ingestion de gluten. Elle se caractérise par des troubles respiratoires et/ou digestifs et peut être d’une gravité plus ou moins importante, allant de la réaction allergique la plus légère jusqu’à parfois l'œdème. Mais l'allergie, contrairement à l’intolérance, ne détruit pas la paroi de l’intestin grêle.

Rédaction : Manon Laplace
Source : Fox News

La maladie coeliaque implique pour les malades le suivi à vie d’un régime sans gluten, faute de quoi la paroi de l’intestin grêle est progressivement détruite du fait de l’inflammation, ce qui peut avoir de très lourdes conséquences pour le patient. C’est pourquoi la découverte de l’Elafin pourrait notablement améliorer leur quotidien. Cette molécule permettrait en effet d’éteindre, voire d'empêcher l’inflammation favorisée par une enzyme (le tissu transglutaminase 2) lorsque l’organisme n'est pas capable de digérer le gluten. Or, l’intestin des personnes intolérantes contiendrait une quantité de molécules Elafin bien inférieure à la normale.