Faut-il obliger les supermarchés à donner leurs invendus ?
Soixante-trois députés ont déposé, en juillet dernier, une proposition de loi visant à rendre obligatoire le don d’invendus alimentaires encore consommables pour les grandes surfaces.
Un tiers de la nourriture destinée à la consommation humaine est gaspillée selon l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). Un gaspillage monumental auquel contribuent les ménages, les producteurs ainsi que les distributeurs. En moyenne, une grande surface jetterait 197 tonnes de denrées alimentaires chaque année. Des produits passés de date, mais pas toujours impropres à la consommation. Pour pallier ce gâchis, le texte propose donc de rendre le don d’aliments encore consommables obligatoire pour les distributeurs de plus de 1 000 m².
La proposition, soumise par Jean-Pierre Decool, député du Nord apparenté UMP et soixante-deux autres représentants de tous bords politiques, fait échos à la traque au gaspillage alimentaire lancée par le Parlement européen pour l'année 2014.
Face à « des résultats en la matière [...] peu encourageants » le texte interroge les politiques en vigueur et souhaite renforcer l’implication de tous les acteurs de la chaîne alimentaire. Celle des distributeurs notamment, insistant sur l’importance de poser un cadre légal à la gestion des denrées périmées encore mangeables. « Disposant d'une logistique et d'un stock importants, les grandes surfaces peuvent ainsi pratiquer plus facilement que des particuliers le don alimentaire. Néanmoins, cette démarche ne repose que sur la seule volonté des exploitants. Un caractère plus systématique voire obligatoire devrait donc être inséré à cette démarche en modifiant la législation en vigueur », peut-on lire dans la proposition de loi.
Avec en moyenne 20 kilos d’aliments par habitant jetés chaque année en France, dont 7 kilos encore sous emballage, les détaillants ne sont pas les seuls concernés par le gaspillage alimentaire. Selon les chiffres de la Commission européenne, 42 % des denrées jetées proviennent des ménages. Des produits qui, pour beaucoup, pourraient être redistribués par les banques alimentaires et autres associations caritatives.
Face à « des résultats en la matière [...] peu encourageants » le texte interroge les politiques en vigueur et souhaite renforcer l’implication de tous les acteurs de la chaîne alimentaire. Celle des distributeurs notamment, insistant sur l’importance de poser un cadre légal à la gestion des denrées périmées encore mangeables. « Disposant d'une logistique et d'un stock importants, les grandes surfaces peuvent ainsi pratiquer plus facilement que des particuliers le don alimentaire. Néanmoins, cette démarche ne repose que sur la seule volonté des exploitants. Un caractère plus systématique voire obligatoire devrait donc être inséré à cette démarche en modifiant la législation en vigueur », peut-on lire dans la proposition de loi.