Le crosne, un drôle de légume d’hiver énergétique tombé en désuétude
Sa forme étrange à mi-chemin entre le gros ver et la chenille, ne facilite sans doute pas sa popularité. Et pourtant, ce légume-racine a connu son heure de gloire par le passé. Énergétique, le crosne est un légume d'hiver par excellence.
Originaire d'Asie, le Stachys affinis tient son nom de la commune de Crosne, dans l'Essonne, où il fut introduit en 1882. Durant les deux guerres mondiales, les qualités énergétiques du crosne permirent aux populations de résister aux privations lorsque les récoltes de pommes de terre étaient réquisitionnées.
Les bienfaits du crosne
Le crosne a la particularité de ne contenir aucun lipide, ce qui en fait un légume très diététique. Avec 75 calories pour 100 grammes, le crosne délivre la quantité de glucide et d'amidon nécessaire à l'organisme pour maintenir la température corporelle pendant le froid hivernal. Le crosne représente également une source intéressante d'oligo-éléments et notamment de phosphore qui va intervenir dans la production de l'énergie. Sa teneur en potassium et en calcium permet également le bon fonctionnement des muscles et notamment du cœur, ainsi que des os.
Le crosne peut cependant occasionner des flatulences en raison de la présence de stachyose, une molécule peu digeste.
Comment cuisiner le crosne ?
Ce légume-racine particulièrement rustique se cultive aisément et résiste bien aux maladies. Il se récolte de décembre à février. Choisissez-les blancs, fermes et bombés pour vous assurer de leur fraîcheur, car le crosne se conserve très mal. L'idéal est donc de le préparer tout de suite après sa récolte. Pour cela, il suffit de le frotter avec du gros sel afin de retirer la pellicule qui le recouvre, puis de le rincer avant de le cuire à l'eau ou à la vapeur.
Le crosne peut cependant occasionner des flatulences en raison de la présence de stachyose, une molécule peu digeste.