Ces étonnants matériaux naturels qui pourraient remplacer le plastique
Les plastiques végétaux ont le vent en poupe. Alternatives propres et durables au plastique issu du pétrole, découvrez ces bioplastiques étonnants.
Face à l’urgence d’un tournant écologique, inventeurs et scientifiques de tous pays travaillent à des alternatives naturelles et viables aux énergies fossiles. Excessivement énergivore et polluante, la production de plastique réfléchit à l’après-pétrole. Matière omniprésente dont la surproduction est une véritable hérésie environnementale : on en produit chaque année 280 millions de tonnes.
Incontournable, puisqu’il est partout, le plastique n’est sans doute pas près de disparaître. Pourtant, certains font le pari des bioplastiques, matériaux issus de matières renouvelables, a priori plus propres, qui pourraient assurer les mêmes usages que le plastique classique.
Aujourd’hui on exploite surtout les glucides issus de la pomme de terre, du maïs, de la betterave où de la canne à sucre pour produire du bioplastique. Mais d’autres matériaux naturels, parfois étonnants, sont à l’étude pour produire un plastique propre et viable.
Les algues
C’est l’histoire d’une petite révolution écologique née en Bretagne. Algopack est un plastique d’origine végétale à base d’algues. Transformé sans produits chimiques et peu coûteux en eau, ce bioplastique se dégrade très rapidement, contrairement à certains agroplastiques à base d’amidon qui ne sont que partiellement biodégradables.
Les carapaces de crevettes
Des chercheurs du Wyss Institute for biologically inspired engineering, institut d'ingénierie biologique rattaché à l’université d’Harvard aux États-unis, a mis au point un plastique compostable à partir d’un glucide présent dans les carapaces de crevettes : la chitine. Également présente chez les insectes ou dans la nacre, donc chez certains coquillages, la chitine, ou du moins la matière issue de son exploitation, pourrait représenter une alternative intéressante au plastique.
La banane
Comme dit précédemment, l’amidon est actuellement le composé naturel le plus apte à la fabrication du bioplastique. C’est pourquoi Eduardo San Martin Martinez et Horacia Vieyra Ruiz, chercheurs mexicains, se sont penchés sur la banane comme le révèle le site Terraeco. Lorsqu'il est encore vert, le fruit est particulièrement riche en amidon. Lequel est transformable en polymère et donc en agroplastique.
L’huile végétale
Après sept années de recherche et d’expérimentations, l’entreprise Roidec India Chemicals, implantée dans le Nord de l’Inde a mis au point une matière plastique dérivée d’huile végétale. Contrairement à de nombreux autres bioplastiques, le produit développé par la société indienne serait biodégradable à 100 % et dépourvu de composés organiques volatiles (COV).
Découvrez le bioplastique issu des algues avec ce documentaire de la chaine Arte