Ménopause précoce : les perturbateurs endocriniens mis en cause
Déjà incriminés dans l'augmentation de l'infertilité, de la puberté précoce et des dysfonctionnements de la thyroïde, les perturbateurs endocriniens reviennent sur le devant de la scène avec une nouvelle étude américaine.
Les femmes peuvent s'attendre à être ménopausées deux à quatre ans plus tôt qu'auparavant. C'est ce que révèle une étude réalisée entre 1999 et 2008 sur 1442 américaines et publiée dans Plos One. En cause, la présence de perturbateurs endocriniens dans l'organisme.
15 produits toxiques identifiés
Des chercheurs de la faculté de médecine de Saint-Louis ont étudié pendant près de 10 ans, la relation entre les substances chimiques présentes dans notre environnement quotidien et la ménopause précoce. Des analyses sanguines et urinaires ont permis de détecter la présence de 15 produits toxiques pour la fertilité des femmes, parmi lesquels, quatre pesticides, deux phtalates et neuf polychlorobiphényles (PCB).
Le Dr Amber Cooper, co-auteur de cette étude, souhaite mettre en garde les sociétés contre les conséquences des perturbateurs endocriniens sur la fertilité humaine, mais également contre les risques sur la santé et la longévité des femmes. En effet, ce vieillissement de l'activité ovarienne peut induire le développement précoce de maladies cardiovasculaires et de l'ostéoporose.
La chasse aux phtalates
Si l'on peut aisément bannir les pesticides en optant pour une alimentation bio, le principal soucis rencontré lorsque l'on souhaite bannir les phtalates, est leur omniprésence dans notre environnement quotidien. En effet, les phtalates entrent dans la composition de la plupart des objets en PVC. Or, s'il est un matériau qui règne dans nos habitats, c'est bien le plastique. Ustensiles de cuisine, flacons de cosmétiques et de détergents, emballages alimentaires, jouets, etc.
Le Dr Amber Cooper, co-auteur de cette étude, souhaite mettre en garde les sociétés contre les conséquences des perturbateurs endocriniens sur la fertilité humaine, mais également contre les risques sur la santé et la longévité des femmes. En effet, ce vieillissement de l'activité ovarienne peut induire le développement précoce de maladies cardiovasculaires et de l'ostéoporose.
Dans l'industrie cosmétique, les phtalates sont largement utilisés comme agents fixateurs, notamment dans les fonds de teint, les rouges à lèvres et les vernis. On retrouve également des phtalates dans certains médicaments qui nécessitent une capsule et dans le matériel médical.
Chasser les phtalates revient donc à repenser entièrement son mode de consommation. Car si l'Europe a réglementé l'utilisation des phtalates dans le matériel de puériculture et les jouets destinés aux enfants de moins de 3 ans, des progrès restent encore à faire.
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