Le paracétamol, pas aussi sûr qu'on le pense ?
Le paracétamol pourrait avoir davantage d'effets indésirables qu'on le croit. C'est ce que révèle une étude britannique parue dans le British Medical Journal.
Le paracétamol est la substance active la plus distribuée au monde en vente libre. Doliprane, Actifed, Efferalgan ou Dafalgan sont autant de médicaments qui en contiennent.En 2013, la France en vendait 500 millions de boîtes selon l’Agence nationale de sécurité du médicament (Ansm).
Dirigés par le Professeur Philip G Conaghan, spécialiste en médecine musculo-squelettique à l’hôpital universitaire de Leeds, des chercheurs britanniques ont passé en revue des études portant sur la mortalité et les troubles cardiovasculaires, gastro-intestinaux ou rénaux chez les adultes en fonction de leur consommation de paracétamol.
Maladies cardiaques et rénales
L’étude, publiée par le British Medical Journal (BMJ) met en cause l’incidence du paracétamol sur le développement de troubles rénaux, cardiovasculaires et les risques d'hémorragies digestives. Des dangers auxquels s’exposeraient les individus consommant la molécule à trop forte dose et à long terme. À savoir plus de 3 g par jour pendant deux semaines et plus.
Maladies cardiaques et rénales
Des risques à mesurer
Si elle fait la lumière sur les potentiels effets indésirables de la molécule, cette étude “ne remet pas en cause les qualités du paracétamol qui reste un médicament très utile pour la douleur et la fièvre et qui présente moins d’effets secondaires que l’aspirine ou les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) comme l’ibuprofène.” tempère toutefois François Chast, chef du service de pharmacie clinique à l’Hôpital Cochin-Hôtel Dieu à Paris, auprès de l’AFP.
Tout serait donc une question de mesure. Pour minimiser les risques mieux vaut éviter une prise continue au-delà de deux semaines. Pour le foie, on évite également de coupler le paracétamol à de l’alcool, qui favoriserait les dommages hépatiques.
Source : British Medical Journal
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