L'Île Maurice veut convertir 50% de sa production locale au bio
Le ministère de l’Agro-industrie de la République de Maurice a annoncé son intention de faire passer le pays à 50% de production biologique. Le pays vise ainsi sa sécurité alimentaire et l’amélioration de la santé de ses habitants.
Favoriser les cultures naturelles
L’Île Maurice veut convertir 50% de sa production en bio d’ici à 2020. C’est l’ambitieuse annonce faite par le ministre de l’Agro-industrie mauricien, Mahen Seeruttun. Lors d’un discours au parlement le 3 mars 2015, le ministre affichait son intention de donner une impulsion à l’agriculture biologique et de mettre en place un système de certification pour les produits bio.
Via un nouveau système de subvention, le ministère de l’Agro-industrie et de la Sécurité alimentaire a promis d’encourager l’usage de compostes et fertilisants naturels. Ce virage vers une agriculture propre s’accompagnera d’un renforcement des réseaux de distribution : 593 millions de roupies (plus de 15 millions d’euros) seront ainsi débloqués pour construire un marché national et un abattoir moderne.
L’objectif affiché est d’assurer la sécurité alimentaire de la République de Maurice et la bonne santé de ses habitants. “Au cours des dernières décennies, nous avons observé une recrudescence de la contamination de la nourriture par les pesticides, insecticides, fongicides et autres produits chimiques. Les études confirment que nombre de maladies sont liées à ce nouveau modèle de consommation” justifie le gouvernement dans un communiqué.
Promouvoir la permaculture
En parallèle du développement de l’agriculture biologique, le gouvernement entend sensibiliser les agriculteurs mauriciens à la permaculture. En adaptant mieux les cultures aux contraintes territoriales et climatiques, le pays pourrait peu à peu s’émanciper des intrants chimiques. Et assurer sa sécurité alimentaire.
Pour ce faire, Mahen Seeruttun a annoncé le lancement d’une vaste campagne d’information et de promotion valorisant la permaculture. Le programme vise à faire basculer dans les cinq ans à venir la République de Maurice vers une consommation de produits locaux biologiques, ou du moins issus d’une agriculture raisonnée.