Cosmétiques bio : des normes plus exigeantes dès 2010
L’actu : six grandes associations européennes de cosmétiques bio vont adopter début 2010 un cahier des charges plus exigeant et harmonisé grâce à la création du label Cosmos.
Le contexte
- En 2008, le marché français de la cosmétique biologique a réalisé un chiffre d’affaires de 250 millions d’euros, en hausse d’environ 20% par rapport à l’année précédente. Les produits bio ne représentent cependant que 2 à 3% du marché cosmétique en France, selon la Fédération des Entreprises de la Beauté (FEBEA).
- Un groupe d’harmonisation européen, composé de six associations*, travaille depuis plusieurs années à la mise en place d’un nouveau label européen pour les cosmétiques bio, baptisé "Cosmos" ("cosmetic organic standard"). Il devrait voir le jour au début de l’année 2010.
- En 2008, le marché français de la cosmétique biologique a réalisé un chiffre d’affaires de 250 millions d’euros, en hausse d’environ 20% par rapport à l’année précédente. Les produits bio ne représentent cependant que 2 à 3% du marché cosmétique en France, selon la Fédération des Entreprises de la Beauté (FEBEA).
Faute d’une législation européenne contraignante, plusieurs labels de cosmétique bio ont vu le jour ces dernières années en Europe, chacun possédant son propre cahier des charges.
Le label "Cosmétique écologique et biologique", par exemple, est décerné par l’organisme de certification français Ecocert. Pour recevoir ce label, un produit doit contenir au moins 95% de matières premières végétales bio et au moins 10% d’ingrédients biologiques sur la totalité du produit fini (l’eau et les minéraux naturels n’étant pas considérés comme bio).
La charte Cosmebio interdit également l’utilisation d’ingrédients issus de la pétrochimie (silicones, parabènes…), de composés éthoxylés (fabriqués à partir d’oxyde d’éthylène, un gaz toxique), de parfums et colorants synthétiques ou d’OGM.
La composition, l’innocuité, l’efficacité et l’étiquetage des produits cosmétiques sont vérifiés lors d’enquêtes de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) et de l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps). La charte Cosmebio contraint également depuis 2001 les fabricants à publier une liste exhaustive des ingrédients utilisés et de leur provenance.
"Cette démarche de transparence et d’ouverture entraîne moins de bluff et de marketing sur les produits. Cela a créé un appel d’air pour la cosmétique bio" explique Bernard Chevilliat, vice-président de l’association Cosmebio, qui rassemble plus de 300 entreprises.
Ce que va changer le label Cosmos
- Vers le 100% bio
Le label Cosmos prévoit de faire passer le pourcentage minimum de matières premières végétales certifiées bio dans un produit cosmétique de 95% à 100%. Quant au produit fini, il ne devra plus contenir 10% mais 20% minimum d’ingrédients biologiques dans sa composition.
- Des produits moins polluants
De nouvelles exigences sur la qualité et la "traçabilité" des matières premières vont être mises en place. Leurs modalités restent encore à définir. Par ailleurs, un groupe de travail planche aujourd’hui sur les moyens de réduire l’impact environnemental des emballages des produits cosmétiques.
- Trois à cinq ans pour s’adapter
"Le label Cosmos devrait être lancé le 1er janvier 2010, avec une période de transition de 3 à 5 ans, pour permettre aux entreprises de s’adapter sans tuer le marché" précise Betty Santonnat, directrice du développement de Cosmebio. Un nouveau logo devrait être créé pour permettre aux consommateurs d’identifier les produits labellisés Cosmos. Même si le groupe de travail n’a pas encore tranché cette question, il devrait s’ajouter et non remplacer les logos figurant déjà sur les produits cosmétiques bio.
En France, la certification sera toujours assurée par Ecocert et Qualité France, même si elle pourrait être élargie à d’autres organismes ayant adopté des critères d’évaluation aussi exigeants.
*BDIH en Allemagne, Bioforum en Belgique, Ecocert et Cosmébio en France , ICEA en Italie, Soil Association en Angleterre