Pesticides et maladie de Parkinson, un lien officiellement établi
Depuis le 7 mai 2012, la maladie de Parkinson figure sur le tableau des maladies professionnelles du régime agricole. Le décret officiel a établi un lien de causalité entre l’usage des pesticides et l’apparition de cette pathologie chez les agriculteurs.
Une longue bataille pour cette reconnaissance
Voilà désormais trois ans qu’est entré en vigueur un décret reconnaissant officiellement un lien entre la maladie de Parkinson et les pesticides. Un pas de plus vers la reconnaissance des maladies professionnelles liées aux produits phytosanitaires. Mais aussi une preuve indéniable de la dangerosité des pesticides.
Chaque année, 4900 pathologies sont reconnues comme maladies professionnelles chez les agriculteurs. Mais le chemin vers la reconnaissance des pathologies liées aux pesticides peut s’avérer long et compliqué. Entre 2002 et 2012, seule une dizaine de cas de maladies de Parkinson ont été reconnues comme maladies professionnelles.
Paul François, agriculteur et président de l’association Phyto-victimes a dû batailler contre le géant Monsanto pour faire reconnaître sa maladie. Après quatre ans de procédures judiciaires, sa maladie a été officiellement reconnue et la firme jugée responsable d’intoxication aux vapeurs herbicides.
Chaque année, 4900 pathologies sont reconnues comme maladies professionnelles chez les agriculteurs. Mais le chemin vers la reconnaissance des pathologies liées aux pesticides peut s’avérer long et compliqué. Entre 2002 et 2012, seule une dizaine de cas de maladies de Parkinson ont été reconnues comme maladies professionnelles.
Si la reconnaissance de la maladie de Parkinson comme maladie professionnelle liée à l’usage des pesticides sonne comme une victoire, il y aurait encore à ce jour de nombreuses maladies non reconnues.
Pour Yves Cosset , médecin du travail national adjoint à la Mutuelle de la santé des agriculteurs interrogé sur le sujet par le journal Le Monde, “la plupart des pathologies liées aux pesticides apparaissent de manière différée, dix, vingt, voire trente ans après le début de leur usage”. Dans les années à venir, nous ne sommes donc pas à l’abri de découvrir de nouvelles maladies causées par les pesticides.