Monsanto estime que l’interdiction du Roundup n’est pas légitime

Didier Charrier chez France Info
Monsanto estime que l’interdiction du Roundup n’est pas légitime
Par Caroline Perrichon publié le
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Monsanto France n’accepte pas la décision de Ségolène Royal d’interdire dès le 1er janvier 2016 la vente en libre-service aux particuliers des pesticides Roundup. La firme estime que son interdiction n’est pas légitime.

"La sécurité d’utilisation du Roundup est totalement assurée"

Dans une interview accordée à France Info, Didier Charrier, un des dirigeants de Monsanto France, a déclaré qu’il n’y avait "aucune raison légitime qui puisse justifier une telle décision". Car selon lui "aucune nouvelle donnée scientifique ou technique ne permet de remettre en cause l'homologation du produit et sa commercialisation".

D’après le dirigeant, la firme a été surprise de se voir "pointée du doigt avec autant de véhémence"  alors qu'il existe "plus de 180 produits" à base de glyphosate utilisés par les jardiniers amateurs. Le dirigeant a notamment voulu rassurer les clients en déclarant que la "sécurité d’utilisation" du Roundup était "totalement assurée".

Concernant le classement du glyphosate comme pesticide cancérogène  "probable pour l’homme" par l’OMS, Monsanto considère que "l’intégralité des donnés qui sont à ce jour existantes" n’a pas été prise en compte par l’organisme.

Chacun ses priorités

De l’autre côté de l’atlantique, Hugh Grant, PDG de Monsanto, ne semble pas être inquiet de voir le Roundup figurer dans ce classement. Considérant que cette nouvelle relève de la "distraction plutôt que de la réalité". La principale préoccupation du PDG est la forte montée du dollar américain. Un dollar qui, s’il continue d’augmenter, pourrait freiner les profits de Monsanto dans les pays étrangers, alors que la compagnie y effectue plus de 46% de ses ventes.

Sources : franceinfo.fr - fortune.com

Interview de Didier Charrier