Des professionnels du bâtiment formés à l'éco-rénovation de l'habitat
L'éco-rénovation tente de plus en plus de particuliers. Pourtant, le nombre de professionnels formés à ces techniques n'est pas suffisant pour répondre à la demande. Pour y remédier, la ville propose, en partenariat avec le Groupement d'établissements publics locaux d'enseignement (GRETA), une formation gratuite à destination des artisans et salariés du bâtiment. Dix-sept stagiaires l'ont inaugurée hier.
Geoffroy Delporte est salarié de l'entreprise d'aménagement Face Nord, située rue de Saint-André, dans le Vieux-Lille. Mais, hier, Goeffrey ne travaillait pas. Il assistait à la première journée de formation à l'éco-rénovation, initiée par la ville et dispensée par le GRETA Bâtiment & génie civil, à Lomme. « Avec mon patron, ça fait deux-trois ans qu'on essaye de se tenir informés. Mais il n'existait pas de formations à l'éco-construction , explique Geoffroy.
Là, c'était l'occasion. » Geoffrey et son employeur, Olivier Roger, ont été informés par la mairie de la mise en place de cette formation. Tous deux souhaitaient y participer. Mais seul Geoffrey était finalement présent hier, faute de places suffisantes pour accueillir tous les professionnels intéressés. « J'ai reçu plus d'une centaine de candidatures, indique Cyprien Fournier, partenaire du projet au titre du bureau d'études Act environnement.
Nous avons retenu les dix-sept premiers inscrits, venus de toute la métropole. Mais cela prouve bien l'intérêt des artisans pour ce type de formation. »
D'où vient un tel engouement ? Évidemment, il y a « un phénomène de mode », concède Geoffrey Delporte. De plus, les particuliers qui entreprennent des démarches de rénovation durable de leur habitat peuvent bénéficier d'aides, notamment municipales (lire ci-dessous).
En tout, d'ici à la fin du mandat, ce sont 6 000 logements que la ville aimerait voir rénovés... Et, de préférence, éco-rénovés. « Le problème, c'est que l'offre des professionnels en matière de rénovation durable est inférieure à la demande », observe Audrey Linkenheld, adjointe déléguée à la politique du logement. D'où cette formation, et le succès qu'elle remporte. « On a les techniques, les éco-matériaux, mais on manque de personnes formées dans ces domaines », résume Cyprien Fournier.
La formation a débuté hier. Les six modules qui la composent, tant théoriques que pratiques, s'étaleront jusqu'à juin. Hier matin, les stagiaires ont échangé avec leur formateur sur leurs attentes. Et l'après-midi, se sont rendus sur un chantier, à Roubaix, « pour voir en application ce que ça peut donner », explique Geoffrey Delporte.
Secteur porteur
La formation a débuté hier. Les six modules qui la composent, tant théoriques que pratiques, s'étaleront jusqu'à juin. Hier matin, les stagiaires ont échangé avec leur formateur sur leurs attentes. Et l'après-midi, se sont rendus sur un chantier, à Roubaix, « pour voir en application ce que ça peut donner », explique Geoffrey Delporte.
« C'est porteur. Environ 20 % de nos clients se disent intéressés... Mais, au final, ils sont peut-être 2 % à réellement se lancer. La différence de prix entre un produit écologique et classique les arrête. » Geoffrey espère que cette formation lui permettra de mieux connaître les éco-produits afin de mieux savoir les défendre. « Les gens ont du mal à comprendre que les économies réalisées le seront sur cinq, dix ou quinze ans... », analyse-t-il. À l'issue de cette formation, il espère être en mesure d'en convaincre ses clients.
lavoixdunord.fr - samedi 07.11.2009, 05:02 - PAR ALICIA GAYDIER