Vous pensez que votre bière est vegan ? Vous vous trompez.
La marque de bière Guinness a annoncé qu'elle renonçait à l'utilisation de sous-produits d'origine animale pour le brassage de son alcool. Sans être tenues de le préciser lors de l'étiquetage, nombre de boissons alcoolisées sont ainsi incompatibles avec une alimentation vegan.
De l’eau, de la levure, du malt et du houblon. A priori, la recette de la bière n’est pas en mesure de contrarier les adeptes du régime vegan. Pourtant, si les ingrédients du breuvage répondent aux exigences des végétaliens, ce n’est pas toujours le cas du processus de fabrication. Certains brasseurs utilisent en effet certains sous-produits animaux, notamment lors du filtrage. Si ces éléments n’ont aucune incidence sur la saveur ou l’aspect du produit final, ils rendent la boisson inadaptée à une alimentation vegan qui repose sur l’exclusion de tout composant issu de l’exploitation animale, et ne sont pas toujours indiqués sur les étiquettes.
Récemment, la marque de bière Guinness a fait les frais des exigences des végétaliens. Jusque-là, la marque, propriété du groupe Heineken, utilisait des protéines issues de vessies natatoires de poisson pour clarifier sa bière. La pratique, appelée collage, est fréquente dans la préparation de vins, bières ou jus de fruit. Sous l’impulsion d’un consommateur anglais, des amateurs de bière lançaient en 2012 un appel à ce que Guinness se mue en boisson vegan. La pétition avait alors recueilli plus de deux mille signatures. Un appel visiblement entendu, puisque la marque a annoncé qu’elle renoncerait à l’utilisation de produits animaux pour son brassage à compter de 2016.
Si l’usage de sous-produits animaux peut sembler surprenant dans le cas de la fabrication de la bière, il n’est pas rare. Et nombre d'alcools ou de boissons soft qui semblent vegan ne le sont pas. Certains vins rouges par exemple, sont affinés avec des blancs d’oeufs, d’autres avec de la gélatine ou de la caséine, une protéine de lait.
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