Pour ou contre le port du masque en ville ?
Le port d’un masque antipollution fait peur au premier abord. Beaucoup d’entre nous on en tête ces photographies de Chinois masqués, évoluant dans des villes où la pollution est reine. Et si, avec la hausse des pics de pollution en France, le phénomène prenait de l’ampleur ? Par sécurité, seriez-vous pour ou contre le port du masque en ville ?
Bien que New Dehli soit désormais la ville la plus polluée au monde selon l’OMS, la Chine reste en tête du classement des pays où l’air est le moins propre. Sur une année à Pékin, la qualité de l’air qualifiée de correct est uniquement mesurée 3% du temps, soit 43 minutes par jour. C’est ce que révèle une étude de Withing et Accuweather, de ce mois de décembre 2015. Rien d’étonnant, donc, de voir autant de Chinois porter des masques.
En plus du casque et d’une veste fluorescente, vous avez probablement déjà vu un cycliste porter un masque anti-pollution en ville. Un attirail qui prête à sourire, mais qui cache une raison défendable : s’assurer de sa propre protection. En France, les 33 associations agréées de surveillance de la qualité de l’air contrôlent les polluants. Notée de 1 à 4, la qualité de l’air est bonne. À partir de 8, elle est mauvaise. Pour porter un masque, en l’absence de recommandation officielle, c’est à vous de juger.
Aucune obligation en vigueur
Vous connaissez le masque de chirurgien ? Ce dernier sert à empêcher la propagation des germes porteurs de bactéries. Concernant la pollution, on doit affronter la présence de gaz dans l’air et de particules fines et aujourd’hui, aucune recommandation n’a été émise pour le port d’un masque par les autorités sanitaires françaises en temps normal dans les villes importantes ou même lors des pics de pollution.
Aucune obligation en vigueur
L’intérêt des masques en papier est des plus contesté. D’abord, du fait de l’absence d’étanchéité, mais surtout, parce qu’il s’avère inefficace pour contrer les particules fines, c’est-à-dire celles de moins de 3 micromètres. Un peu plus élaboré, vous trouverez des masques avec filtre. Pour un filtre complet, rien ne vaut le fameux masque à gaz. Également nommé masque à cartouche, cet outil filtre les « irritants bronchiques », les composés gazeux présents dans l’air, tel le dioxyde d’azote. Il faut, par contre, oser porter un tel masque, pas toujours pratique ni même esthétique.
Pour réduire la respiration des particules fines, un indicateur permet de se repérer : la norme « FFP » filtering facepiece particule. En France, on évalue différentes molécules comme le dioxyde d’azote, l’oxyde d’azote, le plomb, les particules fines de mois de 10 micromètres. Vous trouverez plus d’infos sur airparif.asso.fr. Le 15 mars dernier, la ville de Paris était tristement la ville la plus polluée au monde. L'indice de pollution de la capitale française a atteint le niveau de 127, alors qu’il affiché 106 au même moment à Shanghai ou entre 90 à Londres.
Une nouvelle mode à venir ?
Faire du sport, c’est consommer plus d’oxygène et un sportif peut respirer jusqu’à 20 litres d’air de plus qu’un simple marcheur. Vous pouvez bien vous moquer de ce cycliste masqué et de son look, pourtant il a de bonnes raisons de rouler masqué en ville. Lorsqu’il circule sur les grands axes, il se trouve davantage exposé aux polluants, tout comme les enfants en bas âge qui marchent à hauteur des gaz d’échappement.
Êtes-vous prêts à prendre de nouvelles dispositions pour supporter la pollution ? Il existe des masques, en vente sur le marché, stylés, colorés, inspirés et d’autres des plus simples.
Dans le cadre de la Cop 21, une initiative a été lancée pour envoyer des selfies avec un masque créé de ses propres mains. Une idée pour faire évoluer les consciences aux problèmes environnementaux.
Source : maskbook.org - franceinfo.fr - airparif.asso.fr - ncbi.nlm.nih.gov - who.int
Crédits images : europe1.fr