La douceur des températures bouleverse l'agriculture, et pas dans le bon sens
Des fraises à Noël, des stocks qui gonflent et des tonnes d'invendus. La douceur du mois de décembre perturbe la production agricole.
Les terrasses ne désemplissent pas, les bonnets et écharpes ne sont pas encore tout à fait de mise et les étales des marchés locaux revêtent difficilement leurs couleurs d’hiver. Fin décembre, l’Hexagone connaît des températures invraisemblablement douces pour la période et notre hiver a des airs de printemps.
Partout en France la douceur bouleverse la nature : les produits estivaux continuent de pousser, ceux de l’hiver sortent péniblement de terre. La perturbation climatique, si elle ravit les passants qui profitent d’après-midi ensoleillés au grand air, inquiète les agriculteurs et compromet les récoltes.
Fait inhabituel, les français ont pu cette année déguster des fraises périgourdines à Noël, rapporte l’AFP. Des fraises locales cultivées dans des serres ouvertes et sans protection thermique. Inédit pour des produits d’été dont la production s’arrête généralement à la mi-novembre, faute de lumière.
Quand les fraises traînent, certains légumes sont au contraire là un peu tôt. C’est notamment le cas des asperges alsaciennes qui sortent déjà de terre, presque quatre mois en avance sur la saison.
Fait inhabituel, les français ont pu cette année déguster des fraises périgourdines à Noël, rapporte l’AFP. Des fraises locales cultivées dans des serres ouvertes et sans protection thermique. Inédit pour des produits d’été dont la production s’arrête généralement à la mi-novembre, faute de lumière.
Mais les conséquences de ces températures élevées ne sont pas aussi favorables à tous. L’avance prise du fait de la clémence des températures a pour conséquence des récoltes trop abondantes pour la saison. Les stocks emplissent. La production est de mauvaise qualité, les invendus s’accumulent et finissent à la poubelle.