Il veut ouvrir le premier restaurant solaire autonome de France
Un restaurant fonctionnant à l'énergie solaire alimenté par un potager autosuffisant. Voilà le projet de Pierre-André Aubert qui veut cuisiner, local, bio et de saison.
Ses précédents métiers l’avaient toujours poussé à avoir un pied au sol et l’autre en l’air. Pierre-André Aubert, ingénieur en construction aéronautique de formation, a fait ses armes chez Airbus, l’Agence spatiale européenne en Allemagne ou encore groupe Safran, en Inde.
De l'aéronotique à la cuisine
Mais l’audacieux trentenaire a des envies de reconversion : fini le bureau, sa place sera derrière les fourneaux. CAP de cuisinier en poche, Pierre-André se fait la main dans les cuisines lustrées de restaurants étoilés, cherche l’authenticité dans la tambouille de bistrots ou traîne son tablier sur les stands de cuisine de rue.
Mais même les mains à la gamelle, Pierre-André a les idées tournées vers le ciel. Le nouveau cuistot veut combiner son amour de la cuisine et ses compétences en ingénierie. C’est la naissance du Présage : un restaurant solaire, totalement autonome en énergie. Le projet est d’abord mobile : coiffée d’un large miroir solaire allemand récupéré et rénové, la cuisine solaire de Pierre-André pose depuis deux ans ses casseroles çà et là pour divers événements locaux.
© Rêves Germés - La parabole de la cuisine mobile
Un large complexe autosuffisant
Le pari de la cuisine à l’énergie solaire est rempli mais déplacer et monter l’équipement nécessite trop de temps et de main-d’oeuvre pour être rentable. Pour être viable, Le Présage doit se sédentariser. Pierre-André et son équipe jettent alors leur dévolu sur une ancienne serre horticole d’Aubagne, près de Marseille, qu’ils entendent rénover. La structure abritera la cuisine et une salle de restaurant végétalisée qu’ils espèrent ouvrir en 2016. Tout autour se dresseront les éléments qui assureront l’autonomie de l’établissement : chauffe-eau solaire, mini-usine à biogaz pour valoriser les déchets de la cuisine et se servir de l’énergie produite les jours sans soleil. Tout cela côtoyant un poulailler et une forêt comestible pour manger local, ultra-frais et être aussi autonome que possible en matière d’approvisionnement.
© Rêves Germés - Pierre-André et son équipe cuisinent à l'énergie solaire
Pour les denrées que les jardins du Présage ne pourraient pas offrir, le restaurateur s’engage à faire appel à des producteurs locaux, en circuit court et si possible bio. Le chef veut une cuisine de saison, la carte ira donc à l’essentiel : trois entrées, trois plats et trois desserts. Le tout renouvelé toutes les trois semaines et proposé entre 6 et 15 euros.
Reste à concrétiser ce projet déjà bien ficelé. Pour cela, l’ancien ingénieur a lancé une campagne de financement participatif sur la plateforme Ulule. Le Présage a déjà séduit plus de 200 contributeurs et amassé 10 800 euros. Cette somme permettra dans un premier temps d’améliorer le fourneau déjà existant et de financer la construction de l’établissement.
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