Le Grand Trou Bleu du Belize menacé par les industries
Merveille de la nature, le Grand Trou Bleu des eaux du Belize est classé aux patrimoines de l’UNESCO. Et, pourtant la faune et la flore marine sont encore menacées par les activités industrielles. Une pétition est lancée.
Le Grand Trou Bleu est un grand trou sous-marin, plus précisément une dépression circulaire, situé au large du Belize (Amérique Centrale). Comme les Cayes du Belize (les plus grands récifs coraliens après la barrière de corail australienne), c’est un espace marin protégé. Ce trou est fascinant par sa couleur d’un Bleu profond et sa quasi parfaite circularité. C’est le second trou marin le plus profond après le Dean's blue hole des Bahamas.
Un patrimoine mondial de l’UNESCO menacé
Inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO, la barrière de corail du Belize est menacée de destruction par des activités industrielles comme les forages, la pollution de l’eau d’origine agricole ou la destruction de la mangrove (écosystème marin). « Récemment, les écosystèmes du récif ont été endommagés par des constructions côtières et des concessions pétrolières continuent de les menacer », explique WWF.
L’ONG interpelle le gouvernement de Belize et lance un appel au premier ministre, Dean Barrow, pour interdire tout forage pétrolier dans les eaux environnantes compte tenu de l’ampleur des risques et de l’engagement du pays à développer les énergies renouvelables. Le courrier a déjà reçu plus de 144 000 signatures.
Le Comité du Patrimoine mondial de l’Unesco qui se tient du 11 au 20 juillet à Istanbul est l’occasion de protéger les sites naturels les plus emblématiques du monde. D’autres sites classés sont en état de crise comme la Réserve de gibier de Selous en Tanzanie, les Forêts de Forêt Białowieża en Pologne et le Caucase de l’Ouest en Russie.
Une réserve de la biodiversité
Aujourd’hui, cet oeil Bleu mesure de plus de 300m de diamètre et 124m de profondeur. Se démarquant des eaux turquoises et des récifs alentours, cet abysse fascine par sa beauté et son mystère. Mais surtout, le Grand Trou Bleu et son récif abritent pas moins de 1 400 espèces animales et végétales. En plus de détruire l’écosystème local, les activités industrielles menacent les populations qui vivent de la pêche et du tourisme.
© Eric Pheterson