Coupe menstruelle et tampons : attention au choc toxique
Le syndrôme du choc toxique pendant les règles est en recrudescence chez les françaises. Les scientifiques du CHU de Lyon donne l’alerte et mettent en place une collecte de tampons pour une enquête de grande ampleur.
Le Syndrome du choc toxique (SCT) avait presque disparu en France. Dans les années 90, plus aucun cas n’était recensé dans les hôpitaux français. Depuis, cette maladie infectieuse rare est en recrudescence sans qu’on puisse savoir pourquoi. Causée par une toxine bactérienne (associée au staphylocoque doré), cette infection survient au cours des règles notamment lorsqu’un tampon hygiénique ou même une coupe menstruelle est gardé(e) trop longtemps et que les toxines sont libérées dans le sang. Ces dernières peuvent rapidement affecter plusieurs organes et engendrer de graves conséquences.
Une maladie grave et des séquelles irréversibles
Les chercheurs du Centre national de référence des staphylocoques des Hospices civils de Lyon ont lancé lancé l’alerte sur ce syndrome qui peut, potentiellement, toucher 1 % de femmes en France, celles qui sont porteuses du staphylocoque doré.
De 5 cas recensés en 2004, on est passé à 20 cas en 2014. Le syndrome du choc toxique reste rare mais son augmentation inexpliquée inquiète les scientifiques. Dans leur communiqué, les chercheurs lyonnais rappellent que “c’est une maladie aiguë grave pouvant survenir au cours des règles lors de l’utilisation de dispositifs vaginaux (tampons, coupes menstruelles) chez des patientes souvent jeunes, en bonne santé et porteuses de la bactérie qui produit la toxine TSST-1 au niveau vaginal”.
Avec un tampon ou une coupe menstruelle, "le fluide menstruel est bloqué, il va rester au chaud. C'est donc un milieu de culture formidable et s'il y a cette fameuse bactérie, elle va se mettre à produire une toxine qui va passer dans le sang", explique le professeur Gérard Lina lors d'une conférence de presse. Après un choc toxique, des parties du corps (nez, doigt) peuvent se nécroser car les organes se mettent en “mode survie” au détriment des extrémités du corps. Cette intoxication peut conduire, dans les cas les plus graves, à des amputations. Une collecte de tampons est organisée par le centre national de référence des Staphylocoques des Hospices Civils de Lyon afin de disposer de suffisamment d’échantillons bactériens, pour permettre de mieux comprendre cette maladie.
De 5 cas recensés en 2004, on est passé à 20 cas en 2014. Le syndrome du choc toxique reste rare mais son augmentation inexpliquée inquiète les scientifiques. Dans leur communiqué, les chercheurs lyonnais rappellent que “c’est une maladie aiguë grave pouvant survenir au cours des règles lors de l’utilisation de dispositifs vaginaux (tampons, coupes menstruelles) chez des patientes souvent jeunes, en bonne santé et porteuses de la bactérie qui produit la toxine TSST-1 au niveau vaginal”.
Maux de tête, fièvre soudaine, vomissements, diarrhées, douleurs musculaires, étourdissements, éruptions cutanées. "Les symptômes du syndrome du choc toxique peuvent se confondre avec ceux de la gastro-entérite", prévient le professeur. Si vous êtes victime de ces symptômes pendant vos règles, il faut immédiatement ôter votre tampon ou coupe menstruelle.
Comment éviter le syndrome du choc toxique ?
Pas de panique, si vous suivez ces recommandations. Et, surtout adoptez des tampons et cup bio afin d'éviter d'exposer vos muqueuse à toutes matières toxiques.