5 alternatives écologiques aux protections hygiéniques jetables
En moyenne, une femme utilise entre 10 000 et 15 000 produits menstruels au cours de sa vie. Engendrant 45 milliards de déchets par an, les protections hygiéniques jetables mettent 500 ans à se dégrader. Voici 5 alternatives pour réduire votre impact écologique.
Indispensables, les protections hygiéniques rendent la période de règles confortable et sans gène. Régulièrement, elles sont au coeur de scandales et pour cause, les protections de grande surface contiennent des produits nocifs dans leur tissu. Une enquête de 60 millions de consommateurs révélait la présence de pesticides, comme le glyphosate (notamment utilisé dans le Round Up de Mosanto) et de perturbateurs endocriniens - classés “cangérogènes probable” par l’Organisation Mondiale de la Santé - dans les serviettes et les tampons hygiéniques.
Leur toxicité ne touche pas uniquement la femme mais également la planète. Les déchets engendrés par l’usage unique de ces protections nuisent aux ressources naturelles. Par le biais de la culture du coton, les serviettes et les tampons utilisent 24% des pesticides mondialement produits, dont certains sont classés par l’OMS comme « hautement dangereux » ou « extrêmement dangereux ». Depuis plusieurs années, l’émergence d’alternatives réutilisables et écologiques permet aux femmes de réduire leur impact écologique et de préserver leur santé.
1. Les protections à la cellulose végétale
Présents dans tous les magasins bio, les tampons et serviettes à base de cellulose végétale ne contiennent aucun pesticide. Ces protections ne sont pas élaborées à partir de coton, mais de cellulose végétale, un glucide d’origine naturelle. Leur fabrication n’est pas polluante car elles sont blanchies à l’eau oxygénée et non au chlore. Elles s’utilisent de la même manière que les produits conventionnels mais présentent l’avantage d’être hypoallergéniques et biodégradables. Elles sont garanties sans paraben et sans parfum.
2. Les serviettes lavables bio
Pour une solution zéro déchet, l’utilisation de serviettes réutilisables constitue une bonne alternative. D’une durée de vie de 5 ans, elles sont 100% recyclables et 90% des matières bio utilisées sont d’origine naturelle. Lavables à la main ou en machine (entre 30° et 40°), cette protection s’utilise presque comme sa cousine jetable à une exception près:elle s’attache à l’aide un bouton situé au bout des ailettes. Fini les galères des serviettes qui abîment les culottes !
3. La coupe menstruelle (cup)
Plusieurs femmes ont adopté la “cup” qui ne contient aucun bisphénol A, ni phtalates ou colorants à risques. Ce petit récipient en silicone médical se place dans le vagin en période de règles et se retire à l’aide d’un petit bout en forme de batonnet.
Son utilisation est totalement différente des autres protections hygiéniques puisque la coupe menstruelle retient le sang au lieu de l'absorber. Elle se place le matin et se retire le soir, ainsi les règles ne gênent pas au cours de la journée. Elle nécessite deux précautions: avant chaque utilisation, la cup doit être rincée à l’eau froide et doit être impérativement stérilisée dans de l’eau bouillante chaque début de cycle.
L’autre avantage est financier. Pour une boite de tampons, nous dépensons chaque mois aux alentours de 4 euros. Chaque année, la note approche en moyenne 48 euros. Ce prix qui ne prend pas en compte les protèges-slip et les serviettes. Une coupe menstruelle coûte 15 euros et s’utilise pendant 3 ans. Ce qui revient à économiser 129 euros sur 3 ans.
4. L’éponge de mer
Ces éponges naturelles sont récoltées dans la mer, lavées puis purifiées sans produit chimique. Elles s’insèrent dans le vagin après humidification et n’assèchent pas la flore vaginale. Réutilisables, cette protection naturelle doit être changée toutes les 4h et peut être utilisée même lors d’un rapport sexuel. Avec un prix variant entre 5 et 10 euros, les éponges menstruelles possèdent une durée de vie de 6 mois. Attention, cette solution est déconseillée aux femmes portant un stérilet car l’éponge peut le déplacer.
5. Le Free Flux instinct
Les règles sans aucune protection est une méthode peu commune. Les femmes ayant recours à cette solution doivent contracter le périnée lorsqu’elles ne souhaitent pas avoir d’écoulement et le détendre aux toilettes afin de laisser le flux s’écouler. Il est question d’écouter son organisme et d’apprendre à le maîtriser. Le corps se régule et le sang s’écoule quand vous le souhaitez.
Pourtant, cette solution n’est pas véritablement fiable. Il faut s’habituer à travailler le périnée, et celui-ci peut se fatiguer ou être sollicité de façon excessive. Si le flux est abondant, il est difficilement contrôlable.
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