Maltraitance dans les abattoirs : les députés s'opposent aux caméras
Les animaux d'élevage continueront d'être exposés aux maltraitrances. Les députés ont refusé la mesure phare du rapport de commission d’enquête parlementaire qui prodiguait la mise en place d’un dispositif de vidéosurveillance dans les abattoirs afin de protéger les animaux contre les manquements et actes de cruauté.
Suite aux multiples vidéos de l’association L214 révélant des maltraitances sur les animaux et le non-respect de la réglementation dans les abattoirs, la commission parlementaire avait mené une enquête dans tous les centres d’abattage français. Cette dernière avait conduit à la publication d’un rapport dans lequel la commission préconisait la généralisation de la vidéosurveillance.
Un dispositif trop coûteux et intrusif
Mercredi dernier, les députés ont adopté la proposition de loi de la commission d’enquête parlementaire qui avait pour objectif d’améliorer les conditions d’abattage des animaux destinés à la boucherie. Or, la mesure phare de dispositifs de vidéosurveillance, souhaités obligatoires dans des endroits “critiques” pour lutter contre les mauvais traitements des animaux, a été tout bonnement rejetée car jugée trop coûteuse et inappropriée pour l’exercice des salariés. Selon les Parlementaires, elle pourrait engendrer trop de pression sur les employés.
Un texte de loi avorté
Revu et corrigé, le texte doit être examiné par l’Assemblée le 12 janvier. Pourtant, 85% des Français était favorable à cette réglementation, soutenue également par les associations de protection animale et certains éleveurs. Pour Olivier Falorni, porteur des 65 mesures destinées à réduire les souffrances animales en abattoir, le texte de loi est “complètement vidé de sa substance, presque massacré”. En plus de s'opposer à l'introduction de caméra de surveillance, les députés ont également supprimé la mesure qui autorisait la visite inopinée des Parlementaires dans les abattoirs.
Oui je suis atterré de voir ma proposition de loi dénaturée: refus du contrôle vidéo, refus du droit de visite parlementaire.. #abattoirs https://t.co/6ryAlB4cR0
Un texte de loi avorté
Revu et corrigé, le texte doit être examiné par l’Assemblée le 12 janvier. Pourtant, 85% des Français était favorable à cette réglementation, soutenue également par les associations de protection animale et certains éleveurs. Pour Olivier Falorni, porteur des 65 mesures destinées à réduire les souffrances animales en abattoir, le texte de loi est “complètement vidé de sa substance, presque massacré”. En plus de s'opposer à l'introduction de caméra de surveillance, les députés ont également supprimé la mesure qui autorisait la visite inopinée des Parlementaires dans les abattoirs.