Saint-Valentin : pourquoi faut-il acheter ses fleurs bio et de saison ?

fleurs bio
Des fleurs bio à offrir
Par Elodie Sillaro publié le
Journaliste
Modifié le
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Témoignage d’affection et d’amour, les fleurs sont un cadeau qui plait toujours. Bien souvent issues de l’étranger, arrosées de pesticides et récoltées par une main d’oeuvre corvéable, les fleurs proviennent d’une industrie polluante lorsqu’on ne les choisit pas bio.

Offrir des fleurs est un geste bienveillant qui procure une émotion positive sur celui qui offre et celui qui reçoit. Mais, cet acte, comme tout acte de consommation, a son lot de désagréments. Problème d’éthique, utilisation de pesticides, les fleurs peuvent être un cadeau empoisonné lorsqu’elles ne sont pas bio.

Des fleurs aux pesticides

Face à un bouquet, on applique tous le même réflexe : humer le doux parfum des fleurs. Un geste pas si anodin quand on sait - qu’au même titre que les fruits et légumes de l’agriculture conventionnelle - les fleurs sont aspergées de pesticides et autres produits phytosanitaires.
En février 2016, le magazine 60 millions de consommateurs s’était penché sur les roses offertes à la Saint-Valentin. Selon leurs résultats, elles regorgent de substances chimiques. Fongicide, acaricide, insecticide... Au total, 49 molécules différentes ont été identifiées dont certaines très persistantes dans l’environnement et dangereuses pour les abeilles, les fleurs sont de véritables cocktails chimiques. En revanche, “la présence de pesticides dans les roses ne constitue pas un problème de santé publique” car l’exposition est faible, précise l’association de consommateurs. Mais, les risques d’exposition à ce genre de cocktails sont connus : perturbations hormonales, baisse de la fertilité, problèmes de développement chez les enfants, développement de cancers…

Des fleurs qui font le tour du monde

Les fleurs n’étant pas un produit alimentaire, aucune règle n’est vraiment appliquée et il semble difficile pour le consommateur de connaître les conditions de cultures et la provenance. En effet, 85% des fleurs proviennent de l’étranger. Avant d’être achetées aux Pays-Bas où se situent le plus grand marché florale du monde, les fleurs - qui ne peuvent pousser en plein hiver sous nos latitudes - sont importées par cargo du Kenya, d'Ethiopie et d’Équateur, plus gros pays producteurs. Elles sont ensuite achetées par des grossistes qui les vendent aux fleuristes.

Se posent les questions environnementales et éthiques en raison de la forte pénibilité des conditions de travail, de la pollution engendrée et des ressources utilisées : utilisation massive de produits phytosanitaires, culture sous serre aux Pays-Bas ou monopolisation des ressources d’eau en Afrique. 

Des fleurs qui font le tour du monde

Les fleurs n’étant pas un produit alimentaire, aucune règle n’est vraiment appliquée et il semble difficile pour le consommateur de connaître les conditions de cultures et la provenance. En effet, 85% des fleurs proviennent de l’étranger. Avant d’être achetées aux Pays-Bas où se situent le plus grand marché florale du monde, les fleurs - qui ne peuvent pousser en plein hiver sous nos latitudes - sont importées par cargo du Kenya, d'Ethiopie et d’Équateur, plus gros pays producteurs. Elles sont ensuite achetées par des grossistes qui les vendent aux fleuristes.

Le label Max Havelaar propose des fleurs éthiques et garantit aux consommateurs le respect d’un cahier des charges répondant à des enjeux environnementaux, sociaux et économiques.

La marque francilienne Fleurs d'ici, de son côté, incite les consommateurs à changer leurs habitudes pour la Saint-Valentin avec le slogan : "Pour la Saint-Valentin, offrez des fleurs, pas du CO2 !".  

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

❌???? Avez-vous déjà vu une rose éclore en France en plein mois de février ? Nous non. Et pour cause, les roses rouges emblématiques de la fête de l’amour sont importées de l’autre bout du monde dans des avions réfrigérés avec de lourdes conséquences pour la planète. Le marché de l’horticulture est un marché mondialisé où 9 fleurs sur 10 sont importées de pays lointains. Ces fleurs sans-âme, « botoxées », pleines de pesticides interdits en Europe, ont inondé le marché et nous ont fait perdre le fil des saisons. Le résultat ? En 40 ans, 70% des horticulteurs français ont perdu leur emploi. Et les abeilles sont en voie de disparition. Moins de fleurs, c’est aussi moins d’abeilles et de gros dégâts pour la biodiversité. La Saint-Valentin approche, offrez donc des fleurs locales cultivées avec amour ! Fidèle à notre engagement de travailler avec des fleurs 100% Made in France tout au long de l’année, Fleurs d'Ici propose pour cette Saint Valentin 2020 un bouquet réalisé à partir de la star de la saison : le mimosa ???? #pasderoserougealasaintvalentin #circuitscourts #fleursdesaison #saintvalentin#circuitscourts #madeinfrance #madeinlocal #slowflower #horticulture #fleursfrancaises  #fleursdici #fleurslocales #bouquetsaintvalentin

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Camélias, jacinthes, mimosa...

Une solution simple existe pourtant pour ceux et celles qui souhaitent offrir des fleurs à leur moitié : acheter des produits de saison, comme on le fait pour les fruits et légumes. Mimosa, jacinthe, hellébore... de nombreuses fleurs d'hiver permettent de composer des jolis bouquets, tout achetant local et en privilégiant le circuit-court. Les amoureux des roses peuvent par exemple opter pour des camélias, qui poussent de septembre à mai, et dont l'apparence s'avère similaire à la fleur star de la Saint-Valentin. 

 

Avec AFP/Relaxnews

 

 

Source(s):
  • AFP/Relaxnews