L’art-thérapie : quand la créativité mène au bonheur
Stress, dépression, anxiété... quand la coupe est pleine, trouver une issue favorable n’est pas une mince affaire. Parce qu’il peut être difficile d’exprimer ses émotions lors d’une thérapie classique, on opte pour l’art-thérapie, une méthode de psychanalyse qui séduit de plus en plus d’adeptes.
Comme son nom l’indique, l’art-thérapie est l’utilisation thérapeutique des disciplines artistiques telles que la musique, la peinture, le théâtre, la danse, le dessin et même le coloriage ! Expérimentée en 1940 par le peintre anglais Adrian Hill, l’art-thérapie se sert de la créativité et du potentiel d’expression artistique d’une personne pour découvrir les maux de son inconscient et améliorer son bien-être émotionnel. Il faut attendre 1986 pour que ce concept soit reconnu en France par la communauté scientifique lors d’un congrès international.
Libérer ses émotions refoulées
L’art-thérapie permet de chercher les solutions à nos problématiques intérieures dans les seules ressources de l’inconscient. Angoisse, colère, peur, culpabilité... qui n’a jamais ressenti ces émotions négatives, provoquant un mal-être indéfinissable ? Mais plus elles sont ignorées, plus ces émotions sont difficiles à maîtriser. Notre inconscient, bien plus créatif que notre mental rationnel, va prendre le relais pour trouver des solutions à ce mal-être. C’est donc l’art-thérapie qui permettra d’accéder, à son rythme et de manière progressive, aux sentiments refoulés et enfouis dans l’inconscient. Sans se préoccuper de la qualité ou de l'apparence de l'oeuvre finale, on cherche à prendre contact avec ses sentiments, à les exprimer pour se transformer.
On assiste alors à des “surprises de conscience”. Un traumatisme émotionnel, un souvenir d’enfance oublié ou un mal-être dissimulé apparaissent au grand jour. Parfois de façon inattendue, ce phénomène provoque une prise de conscience et un déclic libérateur chez l’individu.
« Le but est de partir, dans le cadre d’un processus créatif, de ses douleurs, de ses violences, de ses contradictions pour en faire le matériau d’un cheminement personnel. » explique Jean-Pierre Klein, psychiatre et directeur de l’Inecat.
On assiste alors à des “surprises de conscience”. Un traumatisme émotionnel, un souvenir d’enfance oublié ou un mal-être dissimulé apparaissent au grand jour. Parfois de façon inattendue, ce phénomène provoque une prise de conscience et un déclic libérateur chez l’individu.
Après avoir exprimé, à travers sa créativité artistique, ses sentiments les plus profonds, le patient s'entretient avec le thérapeute pour évoquer ses douleurs et ses attentes. Le patient raconte son ressenti lors de la création de sa production artistique et décrit ce que celle-ci lui inspire. Dans la seconde partie de la séance, l’art-thérapeute a donc une fonction d’écoute au même titre qu’un thérapeute classique. Il ne propose pas d'interprétation des oeuvres réalisées mais soutient la réflexion sans orienter les propos du patient. L’art-thérapie permet donc de s’offrir un instant de création artistique en se libérant de ses émotions négatives. Une manière singulière de puiser dans les ressources de son inconscient et de découvrir les aspects insoupçonnés de sa personnalité.
« Le premier rôle de l’art-thérapeute est de favoriser la créativité chez le patient qui commence souvent par dire qu’il ne sait pas dessiner. Il s’agit de laisser faire sa main sans mobiliser son cerveau.» déclare Ariane Walker, art-thérapeute et artiste peintre.