Pourquoi il vaut mieux prendre ses repas chez soi plutôt qu’à l’extérieur
Le fait de manger régulièrement à l'extérieur augmenterait notre exposition aux phtalates de près de 35 %, indique une étude américaine. Ces produits chimiques agissant comme des perturbateurs endocriniens ont été retrouvés en quantité plus élevée chez les adolescents friands de fast-food.
A en croire cette nouvelle étude, prendre ses repas à la maison ou les concocter soi-même serait le meilleur moyen de réduire son exposition aux phtalates, des substances chimiques présentes dans les produits de consommation courante (films plastiques, emballages, cosmétiques, peintures…) et reconnues comme étant des perturbateurs endocriniens particulièrement nocifs pour les enfants et les femmes enceintes. La recherhce menée par des scientifiques de l'université George-Washington aux Etats-Unis s'est intéressée aux niveaux de phtalates auquel nous étions exposés lorsque nous mangions au restaurant ou que l'on optait pour des produits de restauration rapide type sandwiches ou burgers.
Pour ce faire, ils ont scruté les habitudes alimentaires de plus de 10 000 individus pendant près de dix ans entre 2004 et 2015. Le type d'aliments consommés, les restaurants fréquentés ou les courses effectuées ont été passés en revue.
Des niveaux 55 % plus élevés chez les ados accros aux fast-foods
L'étude montre une association significative entre le fait de consommer ses repas à l'extérieur et l'exposition aux phtalates, quel que soit l'âge, suggérant que la multiplication des équipements utilisés pour transformer les aliments, comme les gants, les contenants ou les emballages, pouvaient contaminer la nourriture.
Les adolescents -les plus gros consommateurs de restauration rapide et de produits à emporter- semblent particulièrement touchés : leurs niveaux de phtalates étaient 55 % plus élevés par rapport aux participants de l'étude qui mangeaient exclusivement à la maison.
Burgers et sandwiches figurent parmi les produits alimentaires les plus à risque "s'ils ont été achetés à un fast-food, un restaurant ou une cafétéria" avec une exposition aux phtalates augmentée de 30 %.
Une étude précédente qui ciblait exclusivement les fast-foods avait montré que les adeptes de hamburgers et de frites avaient des niveaux de phtalates 40 % plus élevés que les personnes qui consommaient peu ce type d'aliments.
Avec deux tiers de population américaine qui consomment chaque jour de la nourriture achetée à l'extérieur, les auteurs de l'étude jugent ces résultats "inquiétants".