L’hygiène de vie et l’alimentation des parents influencent la santé du bébé, même avant sa conception
Une étude récente révèle que le bien-être et la santé d’un enfant peuvent être influencés par l’alimentation et l’hygiène de vie de ses parents, et ce, bien avant sa conception.
Une série de trois études scientifiques publiées le 17 avril dans la revue britannique The Lancet démontre qu’une mauvaise hygiène de vie des parents peut provoquer d’importantes répercussions sur la croissance, le développement et la santé de leurs enfants. L’enquête, réalisée par des chercheurs de l’University College de Londres, dépeint les conséquences de ces mauvaises habitudes alimentaires sur l’enfant afin de sensibiliser les parents à adopter une meilleure hygiène de vie.
Les deux parents concernés
Arrêter de fumer ou de boire de l’alcool durant la grossesse, faire de l’exercice, opter pour une meilleure hygiène de vie… autant de règles adoptées par les femmes enceintes. Si on a longtemps estimé que les habitudes alimentaires des futures mamans pouvaient avoir un impact sur le bien-être de l’enfant, l’étude britannique a cependant révélé que c’est en réalité les deux parents qui sont concernés.
Le mode de vie, non seulement des futures mères mais également des futurs pères peut donc avoir un impact direct sur le bien-être de la progéniture, « influençant le risque de maladies chroniques futures », affirme Judith Stephenson, de l’University College de Londres, auteure principale de cette série d'articles. « Alors que l’accent actuellement mis sur les facteurs de risque tels que le tabagisme et la consommation excessive d’alcool est important, nous demandons une sensibilisation accrue à la santé avant la conception, en particulier en ce qui concerne la nutrition ».
Selon les scientifiques à l’origine de l’étude, l’objectif des résultats de ces recherches est de sensibiliser les deux parents aux « facteurs de risque avant même de penser à concevoir un enfant ».
Les conséquences d’une mauvaise hygiène de vie sur l’enfant
Chez les futurs parents, l’alimentation et le mode de vie influent directement sur les gamètes (ovules et spermatozoïdes). Celles-ci jouent un rôle primordial sur la qualité de l’embryon et donc sur la santé future du bébé, avec d’éventuelles mutations génétiques, modifications cellulaires, métaboliques, etc.
Les scientifiques notent qu’au long terme, ces mutations peuvent avoir des conséquences durables à l’âge adulte et peuvent ainsi augmenter le risque de maladies métaboliques (diabète, obésité, etc.), de problèmes cardiovasculaires, immunitaires ou neurologiques.
L’obésité ou le surpoids chez l’homme ou la femme entraînent des risques de maladies cardiaques, de diabète ou d’accident vasculaire cérébral chez le futur bébé. L’obésité maternelle augmenterait les niveaux d’inflammation et d’hormones, ce qui peut directement altérer le développement de l’œuf et de l’embryon et provoquer ainsi des risques de maladies chroniques au cours de la vie de l’enfant. Aussi, l’obésité paternelle entraîne la dégradation de la qualité des spermatozoïdes et augmenterait également le risque ultérieur de maladies chroniques chez l’enfant.
« Les conséquences peuvent s’étendre à travers les générations, mais la connaissance de ces liens n’est pas très répandue », précisent les scientifiques.
Les conséquences d’une mauvaise hygiène de vie sur l’enfant
Chez les futurs parents, l’alimentation et le mode de vie influent directement sur les gamètes (ovules et spermatozoïdes). Celles-ci jouent un rôle primordial sur la qualité de l’embryon et donc sur la santé future du bébé, avec d’éventuelles mutations génétiques, modifications cellulaires, métaboliques, etc.
Les scientifiques notent qu’au long terme, ces mutations peuvent avoir des conséquences durables à l’âge adulte et peuvent ainsi augmenter le risque de maladies métaboliques (diabète, obésité, etc.), de problèmes cardiovasculaires, immunitaires ou neurologiques.
L’obésité ou le surpoids chez l’homme ou la femme entraînent des risques de maladies cardiaques, de diabète ou d’accident vasculaire cérébral chez le futur bébé. L’obésité maternelle augmenterait les niveaux d’inflammation et d’hormones, ce qui peut directement altérer le développement de l’œuf et de l’embryon et provoquer ainsi des risques de maladies chroniques au cours de la vie de l’enfant. Aussi, l’obésité paternelle entraîne la dégradation de la qualité des spermatozoïdes et augmenterait également le risque ultérieur de maladies chroniques chez l’enfant.« Cela aiderait vraiment votre futur bébé si vous commenciez, dès l’adolescence, à prendre de l’acide folique, à manger sainement (plus de fruits et de légumes et moins de malbouffe), à cesser de fumer, de boire de l’alcool et de consommer des drogues récréatives », poursuit la chercheuse. « Toutes ces choses sont importantes à faire avant même d’envisager la conception d’un enfant ».
Une autre étude qui vient d’être publiée dans la revue American Journal of Preventive Medicine alerte sur les conséquences délétères de la consommation de sucre durant la grossesse sur la santé du bébé. Les résultats de l’enquête révèlent que la consommation de quantités élevées de sucre durant la grossesse provoque des dommages significatifs sur le développement cognitif de l’enfant. Il faut donc privilégier les fruits, qui contiennent des phytonutriments, bénéfiques pour le développement cérébral des enfants.
Les scientifiques de l’University College de Londres invitent par ailleurs les autorités sanitaires à accompagner les couples en période de conception ou de préconception, afin de les encourager à adopter une meilleure hygiène de vie. Opter pour un régime alimentaire sain après le début de la grossesse est cependant loin d’être suffisant.« La supplémentation en micronutriments qui a débuté pendant la grossesse peut corriger d’importantes carences nutritionnelles maternelles, mais elle n’est pas suffisante pour améliorer fondamentalement la santé des enfants ».