La ville de Nice opte pour une "solution 100% naturelle" pour sauver ses palmiers
Pour traiter ses palmiers, dont un tiers a déjà été infesté par le charançon rouge, un gros insecte, la ville de Nice a présenté jeudi une solution dite "100% naturelle", à base d'une nouvelle souche de champignons.
La ville de Nice est bien décidée à venir à bout du charançon rouge qui infeste ses palmiers. Et pour y arriver, la commune a opté pour une technique 100 % naturelle. La municipalité, a indiqué Jean-Michel Meuriot, expert botaniste de la Ville de Nice, va traiter ses 1 500 palmiers dattiers et palmiers des Canaries avec un champignon, le Beauveria bassiana, dont la souche 111 a obtenu en mars une autorisation de mise sur le marché (AMM). Ce champignon s'attaque aux larves du charançon rouge, qui creusent des galeries et finissent par tuer le palmier si l'infestation n'est pas détectée à temps. "On va commencer assez fort avec une action choc", a indiqué l'expert, en précisant qu'il faudra renouveler le traitement "quatre fois" par an, en complément d'une autre méthode "bio" à base de nématodes, des vers qui dévorent les larves du charançon.
Nice refuse d’utiliser des produits conventionnels
Cette solution est "100 % biologique", assure cet expert, qui indique que la ville se refuse à traiter avec des produits conventionnels, malgré les obligations légales, "pour des raisons de santé publique". La souche 111 du champignon, mise au point par la société varoise Vegetech, est fabriquée par la multinationale Arysta Lifescience. Le traitement, dont le coût n'a pas été communiqué, est confié à un prestataire privé. Les précautions d'emploi de ce produit rappelées dans l'AMM mentionnent notamment une interdiction d'approcher le spécimen traité durant six heures, qui obligera à effectuer le traitement la nuit, ainsi que l'interdiction de traiter en présence d'abeilles.
Des riverains contre les traitements bio
Expérimentée dans deux parcs de la ville depuis plusieurs mois, cette solution a toutefois des détracteurs. Quatre cents personnes demeurant près d'un de ces parcs ont signé en novembre une pétition demandant que "les traitements bio soient remplacés par des traitements homologués". Selon ces riverains, sur les 65 palmiers du parc, seuls 20 ont survécu, des chiffres contestés par la municipalité. "Nous avons besoin de ce type de traitements, tels que les champignons, mais pour traiter des foyers résiduels, pas pour une lutte collective qui doit aussi impliquer les propriétaires privés", reproche aussi Daniel Chabernaud, vice-président de l'association Propalmes 83. Ce dernier met en avant les résultats d'une méthode conventionnelle, avec l'injection d'un produit insecticide dans le tronc du palmier. Mise en œuvre sur la communauté d'agglomération de Fréjus-Saint-Raphaël, cette méthode affiche un taux d'échec inférieur à 1,5 %, soit 39 palmiers infestés fin 2017 sur 2.701 traités en juin 2016.
Des riverains contre les traitements bio
Expérimentée dans deux parcs de la ville depuis plusieurs mois, cette solution a toutefois des détracteurs. Quatre cents personnes demeurant près d'un de ces parcs ont signé en novembre une pétition demandant que "les traitements bio soient remplacés par des traitements homologués". Selon ces riverains, sur les 65 palmiers du parc, seuls 20 ont survécu, des chiffres contestés par la municipalité. "Nous avons besoin de ce type de traitements, tels que les champignons, mais pour traiter des foyers résiduels, pas pour une lutte collective qui doit aussi impliquer les propriétaires privés", reproche aussi Daniel Chabernaud, vice-président de l'association Propalmes 83. Ce dernier met en avant les résultats d'une méthode conventionnelle, avec l'injection d'un produit insecticide dans le tronc du palmier. Mise en œuvre sur la communauté d'agglomération de Fréjus-Saint-Raphaël, cette méthode affiche un taux d'échec inférieur à 1,5 %, soit 39 palmiers infestés fin 2017 sur 2.701 traités en juin 2016.