Pourquoi il est important de laver ses vêtements neufs avant de les porter
Un avis de l'agence sanitaire Anses alerte sur l’importance de laver tout vêtement neuf susceptible d'être en contact avec la peau avant de le porter pour éviter les risques d'allergies et d'irritations cutanées dus au textile.
A peine achetés, aussitôt portés ! Voici une bien mauvaise habitude selon les experts. D'autant plus s'il s'agit de layette pour bébés ou vêtements pour enfants. En effet, passer ses produits neufs en machine permet de réduire l'exposition à des substances chimiques comme les nonylphénols, "qui sont à la fois des substances irritantes cutanées, toxiques pour la reproduction et des perturbateurs endocriniens", explique à l'AFP Christophe Rousselle de l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses). Celle-ci publie mercredi un rapport d'expertise assorti d'une série de recommandations pour "mieux protéger les consommateurs du risque d'allergie et d'irritations cutanées", régulièrement rapportées aux autorités sanitaires.
S'il apparaît une réaction d'irritation ou d'allergie après l'achat de chaussures ou de vêtements, il faut penser à consulter un médecin ou un dermato-allergologue pour identifier l'éventuelle substance responsable, ajoute le chef du pôle dangers des substances à l'Anses.
Trop de substances chimiques dans les vêtements
L'Agence poursuit une étude jusqu'en octobre avec des médecins (dermato-allergologues, toxicologues) et des patients, destinée à l'identification des substances irritantes en cause. La première phase de cette étude "pionnière" s'est déroulée entre janvier et septembre 2017 auprès d'une trentaine de patients adultes. Elle a permis dans certains cas d'identifier des substances chimiques présentes dans des articles portés à l'origine de symptômes, comme par exemple la benzidine, le chrome 6, du nickel, note l'Anses. En outre, une vingtaine de familles de substances chimiques ont été recherchées dans des vêtements et une cinquantaine dans des chaussures. Des analyses sur une quarantaine d'articles neufs ont permis d'affiner les familles de substances chimiques à rechercher et de confirmer, entre autres, la présence de nonylphénols ou encore de formaldéhyde. Elles ont également permis d'identifier des substances qui ne sont pas systématiquement recherchées en routine, alors qu'elles peuvent entraîner des dermatites de contact, comme la PPD (paraphénylène diamine).
Revoir à la baisse les seuils de métaux
L'Anses recommande notamment aux autorités d'abaisser le maximum réglementaire du chrome 6 dans les articles en cuir. Elle a en effet observé des réactions allergiques en dessous du "seuil réglementaire". Elle préconise également de fixer un maximum pour le nickel dans les textiles. Pour ce métal, il n'y a pas de réglementation propre aux textiles, alors qu'il y en a dans les jouets, cosmétiques ou bijoux, explique M. Rousselle. Sur les contrôles, l'agence sanitaire préconise de maintenir la pression pour éviter de retrouver sur le marché des articles non conformes à la réglementation. Par ailleurs, elle recommande aux responsables de la commercialisation de chaussures et d'habillement de "s'assurer auprès de leurs fournisseurs de l'absence de substances CMR [cancérogènes, mutagènes, toxiques pour la reproduction] ou sensibilisantes ou irritantes cutanées dans les articles".
Elle souhaite aussi que l'évolution des connaissances soit utilisée pour mettre à jour la classification européenne des substances responsables d'allergies cutanées, et prône l'information du consommateur (étiquetage, emballage) pour signaler leur présence potentielle.
Trop de substances chimiques dans les vêtements
L'Agence poursuit une étude jusqu'en octobre avec des médecins (dermato-allergologues, toxicologues) et des patients, destinée à l'identification des substances irritantes en cause. La première phase de cette étude "pionnière" s'est déroulée entre janvier et septembre 2017 auprès d'une trentaine de patients adultes. Elle a permis dans certains cas d'identifier des substances chimiques présentes dans des articles portés à l'origine de symptômes, comme par exemple la benzidine, le chrome 6, du nickel, note l'Anses. En outre, une vingtaine de familles de substances chimiques ont été recherchées dans des vêtements et une cinquantaine dans des chaussures. Des analyses sur une quarantaine d'articles neufs ont permis d'affiner les familles de substances chimiques à rechercher et de confirmer, entre autres, la présence de nonylphénols ou encore de formaldéhyde. Elles ont également permis d'identifier des substances qui ne sont pas systématiquement recherchées en routine, alors qu'elles peuvent entraîner des dermatites de contact, comme la PPD (paraphénylène diamine).
"Certains vêtements contiennent de nombreux micro-organismes, on suppose donc que ce sont les clients qui les contaminent en les touchant et en les essayant. Lorsque vous essayez un vêtement, vous collez les résidus des personnes qui l’ont porté avant vous".
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