L'agriculture bio, moins infestée par les champignons et les bactéries

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Agriculture bio : moins infestée par les champignons et les bactéries
Par Elodie-Elsy Moreau publié le
Rédactrice en chef
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Une récente étude française parue dans la revue Nature démontre que l’agriculture biologique est moins souvent infestée par les bactéries et les champignons. Explications.

Bactéries, champignons, vers nématodes… Les professionnels de l’agriculture conventionnelle avancent souvent que les pesticides chimiques sont bien plus efficaces contre les infestation des cultures. Mais une nouvelle étude publiée dans la revue Nature, menée par des chercheurs de l’Inra et de l’université de Rennes 1 contredit cet argument.

"Ici, en utilisant deux méta-analyses distinctes, nous démontrons que, par rapport aux systèmes de culture conventionnels, l’agriculture biologique favorise le potentiel biologique global de lutte antiparasitaire", expliquent les scientifiques.

Moins d’infestations dues aux agents pathogènes

"Notre étude montre que les niveaux d'infestation d'agents pathogènes sont moins élevés et des niveaux similaires d'infestation par des animaux nuisibles". En revanche, les niveaux d'infestation par les mauvaises herbes étaient beaucoup plus élevés dans les systèmes biologiques que dans les systèmes conventionnels. Pour les scientifiques,  la présence de ces plantes adventices contribuent "vraisemblablement à la diversité des espèces antagonistes des bioagresseurs, en créant un environnement potentiellement moins propice aux maladies et aux ravageurs".

L’agriculture bio, une véritable alternative aux pesticides

Grâce à la régulation naturelle des bioagresseurs, l’agriculture biologique permet d’améliorer la lutte antiparasitaire. Ces résultats suggèrent que ce mode de production est une alternative efficace aux pesticides dans la gestion des parasites et des agents pathogènes. Un cercle vertueux, qui, on l’espère, encouragera de nombreux producteurs à convertir leurs exploitations et à réduire leur utilisation en produits chimiques. Car la faune, la flore, les professionnels comme les consommateurs en pâtissent...


Source : Revue Nature