Grignotage interdit dans le centre historique de Florence
La ville de Florence a décidé de prendre des mesures strictes contre l'incivilité des touristes. La commune a publié un arrêté le 4 septembre contre le grignotage à l'extérieur, qui devrait être applicable pendant au moins quatre mois.
Manger une part de pizza sur le pouce en regardant le coucher du soleil ou apprécier une glace italienne après son déjeuner dans le centre historique de Florence est désormais interdit à certaines heures, la ville ayant publié un arrêté le 4 septembre à ce sujet, qui devrait être applicable pendant au moins quatre mois. Cette mesure vise à limiter les nuisances en lien avec le tourisme de masse qui va souvent de pair avec des monceaux de détritus, comme le rapporte The Local.
Une amende jusqu'à 500 euros
Les personnes appréhendées en train de grignoter "n'importe quel type de nourriture" dans certaines rues du centre ville à certaines heures recevront une amende de 150 à 500 €. Ces restrictions s'appliqueront pendant les horaires de repas, entre midi et 15h et 18h et 22h jusque fin décembre. Des affiches bilingues, en anglais et en italien, ont été placardées dans les vitrines de la ville pour rappeler aux touristes de bien se comporter dans cette ville d'histoire.
C'est la dernière mesure en date adoptée en Italie visant les touristes peu scrupuleux. L'année dernière, Rome avait interdit la consommation d'alcool dans les lieux publics après 22h afin de limiter les nuisances causées par les étrangers au plus haut de la saison touristique. La capitale italienne avait aussi interdit la consommation de nourriture et de boissons près des fontaines historiques de la ville, comme celle de Trévise, l'été dernier.
60.000 tonnes de déchets abandonnés en France en 2016
Selon une étude publiée en 2017 par l'association "Gestes propres - Vacances Propres", plus de 60.000 tonnes de déchets ont été abandonnés au bord des routes ou sur les plages de France en 2016. Les 63.000 t de ces dépôts sauvages représentent six fois le poids de la tour Eiffel. Environ les deux tiers sont laissés au bord des routes, près de 20.000 t dans ou près des cours d'eau, et le reste sur les plages ou à la montagne, selon des estimations basées sur les chiffres des départements, des syndicats d'assainissement et associations spécialisées.
"Le constat est sans équivoque : il est urgent d'agir collectivement partout", soulignait alors l'association, voulant promouvoir trois réflexes :
- jeter dans une poubelle,
- trier les emballages recyclables,
- et ramasser les déchets abandonnés.
L'association a également lancé l'opération de prévention des déchets marins, baptisée "Je navigue, Je trie". L'idée est d'inciter les plaisanciers à adopter le bon comportement à bord. "Chaque jour, je fais un geste simple, je ramasse par terre au moins deux déchets que je n'ai pas générés. Nous pouvons tous le faire et ça aidera à sortir des océans des tonnes de déchets qui n'ont rien à y faire", expliquait le parrain de la campagne Jean-Michel Cousteau, rappelant que l'essentiel des déchets marins arrivent de la terre.