Composteur d’appartement : quand mes vers de terre recyclent mes déchets
Vous n’avez pas la chance d’avoir un jardin ? Ou simplement pas l’envie de vous occuper d’un gros composteur ? Une formule idéale pour recycler une grande partie de vos déchets verts existe : le lombricomposteur.
Si l’idée d’héberger une colonie de vers de terre dans votre appartement vous rebute, rassurez-vous : rien de plus normal ! Mais en acceptant de tester cette solution 100 % écolo pour réduire votre empreinte écologique, il y a de fortes chances que vous changiez de point de vue sur ces petites bestioles. Le lombricomposteur, constitué de plusieurs bacs empilés les uns sur les autres dans lesquels les vers transitent, a l’avantage d’être très simple et économique à mettre en œuvre et de ne dégager aucune odeur. Offrez vos restes et épluchures aux lombrics : ils les transforment en terreau, que vous pourrez utiliser pour vos plantes. Un échange de bons procédés, en somme !
Construire son propre composteur
Deux options se présentent à vous pour commencer : acheter un composteur tout prêt (à partir de 100 €) ou si vous êtes un tout petit peu bricoleur, le fabriquer vous-même. Vous pouvez soit le confectionner entièrement en bois, soit à partir de bacs en polystyrène récupérés par exemple auprès des primeurs. Pour cette deuxième option, prévoyez trois bacs de taille identique et un quatrième plus haut. Le premier, celui tout en bas, récupèrera l’élément le plus liquide issu du processus de transformation, le jus. Le deuxième, posé juste au-dessus, doit être percé de petits trous qui ne laisseront pas passer les vers, c’est dans celui-ci que se trouvera votre compost. Le troisième, au contraire, doit être percé de trous plus gros, environ dix centimètres de diamètre, et recouvert de grillage (type grillage à poule). Le quatrième doit être plus haut que les autres, c’est dans celui-ci que vous déposerez vos déchets.
Trouver les vers
A présent, il va falloir passer au plus important et peupler votre composteur ! Sachez que seules deux espèces de vers peuvent s’y plaire : Eisena Fetida et Eisena Andrei -mais pas ensemble. Partir avec votre seau et votre pelle à la recherche de vers n’est pas la manière la plus efficace pour trouver vos futurs lombrics, car vous n’aurez aucun moyen de savoir si vous dénichez la bonne espèce. Le mieux est de se mettre en relation avec des donateurs : il existe en effet une grande communauté d’usagers de lombricomposteurs qui se proposent d’aider les novices et de faire des dons de vers. Sur le site www.plus2vers.com, vous vous mettrez facilement en contact avec eux. Vous pouvez également en acheter, pour une dizaine d’euros les cent grammes, sachant qu’il vous faudra au moins 200 grammes pour commencer.
Dans le bac supérieur, préparez la "litière" de vos futurs compagnons, avec du carton brun, type rouleaux de papiers toilette et boîte d’œufs, du terreau non traité, du marc de café, et mouillez le tout. Cette couche doit représenter environ 5 cm et recouvrir toute la surface du plateau. C’est sous celle-ci que vous déposerez vos restes.
De bons repas équilibrés pour ma colonie !
Commencez à nourrir vos vers au bout de deux semaines après leur aménagement, pour leur laisser le temps de s’approprier les lieux. Vos déchets doivent être coupés en petits morceaux et introduits de façon très progressive. Comptez deux mois pour que le système se lance, six mois pour qu’il trouve son rythme de croisière. En effet, les vers s’intéressent à vos restes quand ils seront déjà décomposés par les champignons et les moisissures. Le processus est long au départ, et s’entretient tout seul par la suite. Les déchets autorisés et appréciés de ces bestioles : les épluchures de fruits et légumes, les restes de légumes et fruits crus ou cuits mais natures -pas de sauce ! -, le thé (y compris avec le sachet), le marc et les filtres à café, les coquilles d’œufs broyées, le pain, les pâtes, le riz, la farine… Interdits dans leur régime : l’oignon, l'ail, le blanc du poireau, les agrumes, les viandes et poissons.
Trouver les vers
A présent, il va falloir passer au plus important et peupler votre composteur ! Sachez que seules deux espèces de vers peuvent s’y plaire : Eisena Fetida et Eisena Andrei -mais pas ensemble. Partir avec votre seau et votre pelle à la recherche de vers n’est pas la manière la plus efficace pour trouver vos futurs lombrics, car vous n’aurez aucun moyen de savoir si vous dénichez la bonne espèce. Le mieux est de se mettre en relation avec des donateurs : il existe en effet une grande communauté d’usagers de lombricomposteurs qui se proposent d’aider les novices et de faire des dons de vers. Sur le site www.plus2vers.com, vous vous mettrez facilement en contact avec eux. Vous pouvez également en acheter, pour une dizaine d’euros les cent grammes, sachant qu’il vous faudra au moins 200 grammes pour commencer.
Dans le bac supérieur, préparez la "litière" de vos futurs compagnons, avec du carton brun, type rouleaux de papiers toilette et boîte d’œufs, du terreau non traité, du marc de café, et mouillez le tout. Cette couche doit représenter environ 5 cm et recouvrir toute la surface du plateau. C’est sous celle-ci que vous déposerez vos restes.
Quelques conseils pour une bonne cohabitation
Les vers craignent les grosses chaleurs, mais leur habitat peut être déplacé en fonction de la saison. Par exemple, si vous disposez votre lombricomposteur sur votre balcon mais que celui-ci est exposé plein sud, n’hésitez pas à le rentrer pendant l’été. Evitez de le coller complètement à un mur, les lombrics n’apprécient pas particulièrement les vibrations (machine à laver à proximité interdite !). Autre erreur à ne pas commettre : leur donner trop à manger. Vous pouvez partir en vacances sans problème trois semaines sans qu’ils meurent de faim, en revanche n’oubliez pas d’ajouter du carton, il n’y en a jamais trop. Et à votre retour, incorporez vos déchets progressivement pour les réhabituer en douceur.
Essayer le lombricomposteur, c’est l’adopter !
A Toulouse, Emilie et Renaud ont fabriqué leur propre lombricomposteur en faisant de la récup’. Et ils se sont vite pris de passion pour ceux qui sont presque devenus des animaux de compagnie. "On a passé beaucoup de temps à observer leur comportement, c’est très instructif. Pourtant on n’y connaissait rien ! " Devenus spécialistes de la question, ils font des dons régulièrement via le site communautaire et y délivrent de bons conseils. "On a remarqué que le compost devait dégager comme une odeur de sous-bois, d’humus. Si ça sent mauvais, ce n’est pas normal, c’est qu’il y a trop de matière organique et qu’il faut rajouter du carton et du papier. Tout est une histoire de proportion." Ils connaissent par cœur la vie de ce petit écosystème qui leur rend bien des services, car, consommant beaucoup de légumes, la réduction de leurs déchets verts a été considérable. "Et en plus, notre poubelle sent moins mauvais."