Soigner l’eczéma en restaurant notre flore intestinale ?
Selon une étude franco-américaine, il existerait un lien entre l’eczéma et la flore intestinale. Une restauration de l’écosystème fragile de nos intestins pourrait soigner la réaction allergique.
L'eczéma, l’une des maladies de la peau les plus fréquentes, s’accompagne de rougeurs, de fines vésicules et d’importantes démangeaisons. D'origine allergique, aiguë ou chronique, cette affection pourrait également provenir d’un déséquilibre de la flore intestinale. C’est le résultat d’une récente étude publiée le 24 septembre dans la revue américaine PNAS. Menée par deux biologistes du CNRS de Lyon, l’enquête a été conjointement réalisée par l'Inserm, l'Université Claude Bernard Lyon 1, l'ENS Lyon avec l'Institut Pasteur de Lille et le NIH aux Etats-Unis.
Une action “à distance du microbiote intestinal”
Pour établir un lien entre eczéma et intestins, les scientifiques ont analysé des souris au microbiote intestinal déséquilibré. Ils constatent alors que les rongeurs sont plus sensibles à l’eczéma. Pour confirmer ce résultat, les experts décident de dérégler le microbiote des souris normales. Résultat : ces dernières développent une réaction allergique exacerbée.
"Ce qui nous a étonné dans cette étude, c'est l'action à distance du microbiote intestinal" dans ce cas sur la peau, explique à l'AFP Marie-Cécile Michallet, auteure de l’étude.
Les résultats de la recherche ouvrent la voie à “de nouvelles pistes thérapeutiques” pour traiter l’eczéma ou “améliorer les traitements actuels en agissant sur le microbiote”, indique l’étude. Les résultats révèlent également que d’autres maux pourraient être liés à un déséquilibre des micro-organismes présents dans le tube digestif.
"Ce qui nous a étonné dans cette étude, c'est l'action à distance du microbiote intestinal" dans ce cas sur la peau, explique à l'AFP Marie-Cécile Michallet, auteure de l’étude.
Avec AFP/Relax News