Chasse : une prime pour le meilleur chasseur de renard en Charente-Maritime
Dans un courrier ayant fuité, la fédération des chasseurs de Charente-Maritime annonce qu’elle "récompensera" le chasseur qui ramènera le plus de queues de renard roux. Un challenge qui incite les adeptes dans le choix de leur cible.
500 euros de prime
Les renards roux ont été placés dans la liste des animaux "nuisibles" par le ministère de l'Ecologie : en grande partie à cause des maladies qu’ils pourraient transporter, bien que beaucoup d’associations écologistes défendent leur utilité. Une information qui a donné des idées à certains professionnels de la chasse. L’antenne de la région charentaise a mis en place une sorte de "concours du meilleur chasseur de renard" avec à la clé des primes au mérite. Les chasseurs ramenant au moins 35 queues de renard se verront rembourser totalement leur permis de chasse. Parmi les 19 000 chasseurs revendiqués, celui qui rapportera le plus de queues de renard chez un équipementier partenaire se verra offrir 500 euros en bons d’achat. Le but étant de récompenser les membres qui s’impliquent dans la lutte contre ces animaux, considérés comme prédateurs.
Les associations montent au créneau
Chez les écologistes, la nouvelle fait scandale. Patrick Picaud, le président de l’association Nature Environnement 17, dénonce une initiative "totalement irresponsable. Les chasseurs se disent premiers protecteurs de la nature… Cette intolérance est inadmissible.". L’OGN de protection des animaux One Voice à également réagit en annonçant qu’elle comptait attaquer en justice et en demandant au ministère de l’Écologie le retrait immédiat du renard roux de la liste des nuisibles.
De son côté, le président de la fédération tente de faire pencher la balance et reste sur ses positions. "Le renard est un prédateur, nous souhaitons le réguler. Et réguler, ce n’est pas exterminer ". Il déclare s’appuyer sur "de nombreuses études" caractérisant le renard comme un "nuisible" et sur le fait qu’il aurait un "mauvais impact" sur l’environnement.
De son côté, le président de la fédération tente de faire pencher la balance et reste sur ses positions. "Le renard est un prédateur, nous souhaitons le réguler. Et réguler, ce n’est pas exterminer ". Il déclare s’appuyer sur "de nombreuses études" caractérisant le renard comme un "nuisible" et sur le fait qu’il aurait un "mauvais impact" sur l’environnement.