Faut-il s’inquiéter de l’hygiène des sondes d’échographie ?
S’appuyant sur un rapport de la Société française d'hygiène hospitalière publié ce vendredi 26 octobre, Le Parisien révèle que le niveau de désinfection des sondes d’échographie "est trop bas".
Suivi de grossesse, diagnostics de certaines maladies touchant les organes génitaux ou urinaires chez les femmes comme chez les hommes… les examens médicaux nécessitant une sonde d’échographie sont nombreux. Mais le nettoyage des appareils utilisés laisserait à désirer. Ce vendredi 26 octobre, Le Parisien dévoile les résultats d’un rapport de la Société française d'hygiène hospitalière (SF2H). D’après l’étude, l'hygiène des sondes d'échographie endocavitaire, utilisées à l'hôpital et dans les centres d'imagerie médicale, demeure insuffisant. Alors, concrètement, quel est le mode opératoire après une consultation ? "Entre deux patients, les sondes ne sont pas désinfectées de manière optimale (...) La réglementation française ne l'impose pas", peut-on lire sur Le Parisien. Le praticien doit effectuer une "désinfection de niveau intermédiaire" (DNI), dans un appareil spécial, une seule fois par jour. Et entre deux rendez-vous, "la sonde est protégée par un préservatif épais puis nettoyée à l'aide d'une lingette".
La France à la traîne
Pierre Parneix, le président de la SF2H, qui a piloté cette enquête, déclare que la France est "le seul pays qui de façon officielle affiche un objectif de traitement des sondes de niveau inférieur à l’ensemble de ceux préconisés au niveau international et européen". Il a remis son rapport à la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, en juin dernier. Si quatre mois se sont déjà écoulés, il espère désormais que les choses bougent pour la santé des patients.
Risque de transmission de maladies
"Aujourd'hui, il n'y a pas de lien avéré entre soins et contamination", indique Pierre Parneix dans le rapport. Toutefois, ce manque d’exigence dans le nettoyage des sondes pourrait augmenter les risques de transmission de maladies, comme le papillomavirus. "Mais si un jour une corrélation est faite et que nous n’avons pas le bon niveau de sécurité, nous serons dans le scandale sanitaire. Le risque est bas, mais il doit être à zéro."
Chaque année, quatre millions d’échographies sont réalisées en France.