Macron annonce "une grande concertation de terrain" sur la transition écologique
Emmanuel Macron a annoncé mardi une "grande concertation de terrain sur la transition écologique et sociale", qui doit permettre "dans les trois mois qui viennent" de répondre à la colère des "gilets jaunes" en élaborant des "solutions", des "méthodes d'accompagnement".
Pour le chef de l'État, qui entend changer de "méthode" mais pas de cap sur la fiscalité des carburants, cette concertation devra être déclinée sur tout le territoire et associer associations, élus et "représentants des 'gilets jaunes'", notamment.
"Cette grande concertation de terrain sur la transition écologique et sociale aura (...) pour mission (...) de construire ce nouveau modèle économique, social, territorial dont nous avons besoin, de le construire en apportant des solution, des méthodes d'accompagnement", a affirmé Emmanuel Macron, en présentant à l'Élysée les grands arbitrages de la Programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE).
Non à la France "à deux vitesses"
À charge pour le Premier ministre Édouard Philippe de préciser comment "construire cette méthode commune de travail". Le président de la République a affirmé "comprendre" et "partager" la "crainte exprimée par nombre de nos concitoyens ces derniers jours: être laissés pour compte, payer la transition énergétique sans en bénéficier".
"Je ne veux pas qu'aux inégalités de revenus générées par la mondialisation s'ajoute pour nos concitoyens qui travaillent ou ont travaillé l'inégalité devant la transition écologique. Je refuse que s'installe une France à deux vitesses, où les plus riches, parce qu'ils ont fait les bons choix d'un point de vue environnemental, auront des factures allégées et les plus modestes, parce que ils n'auraient pas eu les moyens d'investir, qui dans un véhicule qui consomme peu, qui dans l'isolation de leur logement, devront payer encore davantage", a-t-il poursuivi.
"Je refuse que la transition écologique accentue les inégalités entre territoires et rendent plus difficile encore la situation de nos concitoyens qui habitent en zone rurale ou en zone périurbaine", a-t-il encore lancé.
"Je refuse que la transition écologique accentue les inégalités entre territoires et rendent plus difficile encore la situation de nos concitoyens qui habitent en zone rurale ou en zone périurbaine", a-t-il encore lancé.