Interdiction de la fessée : le débat relancé à l’Assemblée
Le Mouvement démocrate (MoDem) présente aujourd’hui à l’Assemblé nationale, un projet de loi qui vise à bannir toute violence corporelle envers les enfants. Si celle-ci aboutit, la France deviendrait le 55e état à suspendre cette “violence éducative”.
Serait-il temps d’interdire la fessée ? Cette question est de nouveau relancée aujourd’hui à l’Assemblée nationale.
Entre les opposants qui estiment qu’il s’agit d’un type de "violences éducatives ordinaires ( VEO)" et ceux qui perçoivent cette interdiction comme une atteinte au droit de la liberté parentale et une ingérence de l’état dans l’éducation, le débat risque d’être houleux.
Ordre symbolique ?
Cette proposition de loi symbolique, à valeur éducative, a été présentée hier par le Mouvement démocrate (MoDem). Ce texte, examiné en première lecture, n’a pour objet de mettre en place de sanctions pénales. Il s’agit davantage d’une mesure à “visée pédagogique”, comme le souligne la rapporteuse Maud Petit (MoDem).
Des élus d’autres groupes comme du mouvement de la République en marche (LREM) ou des Républicains soutiennent cette démarche. Le Modem réclame au gouvernement un "état des lieux" sur cette disposition avant septembre prochain. Pour les membres du parti, le fait de gifler, taper ou donner une fessée, aurait plusieurs effets négatifs sur le développement psycho-affectif et la santé de l’enfant.
Une pratique éducative
Si cette loi est instaurée, elle sera inscrite dans le Code civile et lu lors de la célébration des mariages à la mairie : "Les titulaires de l'autorité parentale l'exercent sans violence, ils ne doivent pas user à l'encontre de l'enfant de moyens tels que la violence physique, verbale ou psychologique, les châtiments corporels ou l'humiliation".
D'après la Fondation pour l'Enfance, plus de 85 % des parents français utilisent la violence verbale et physique dans le cadre de l'éducation. La Suède a instauré l’interdiction de la fessée en 1979. Si la France approuve cette loi, elle sera le 55e état à bannir ce genre de châtiments corporels et sera "en conformité avec les traités internationaux".
Pour rappel, à plusieurs reprises, la question de l’interdiction de la fessée à été évoquée à l’Assemblée, notamment en janvier 2017... en vain. Mais cette fois-ci, les députés ont bon espoir.
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