Yuka : les industriels contre-attaquent !
Afin de choisir les meilleurs produits, les consommateurs sont de plus en plus nombreux à dégainer leur Smartphone pour scanner leurs produits avant le passage en caisse. Face à l’ampleur du phénomène Yuka, les industriels se penchent sur un nouveau projet baptisé Num-Alim qui, ils l’espèrent, deviendra une base de données référente pour de futures applications.
Scanner ses articles avant de les mettre dans son caddie est devenu un réflexe pour de nombreux consommateurs. En démontre le succès de l’application Yuka. Face à cet engouement sans précédent, les industriels tentent de reprendre la main. Le 23 novembre dernier, la Fédération nationale des industriels de l’alimentaire (ANIA) annonçait son intention de lancer prochainement Num-Alim, une base de données du secteur alimentaire. Un outil issu "du travail collectif de l’Ania, du Fonds Français pour l’Alimentation et la Santé (FFAS), la Fondation Avril, représentant de l’amont agricole et GS1 France, l’organisme des standards (Codes à barres, QR Code)". Le but : contrer Yuka en livrant aux entreprises désireuses de créer des applis une base de données complète et transversale sur les différents aliments.
Un outil indépendant ?
Yuka permet d’accéder à des notations collaboratives provenant des consommateurs eux-mêmes. Comme l’indique Libération, l'équipe utilise également la base de données sous licence ouverte du projet citoyen Open Food Facts. Celui-ci propose des informations sur les produits d'alimentation en les répertoriant notamment grâce à leur code-barre. Les utilisateurs peuvent corriger les informations des produits déjà renseignées. "Les données sont alors immédiatement reversées à Open Food Facts." Yuka se veut donc indépendante. En quelques mois, elle a été téléchargée plus de cinq millions de fois. Les industriels veulent aussi avoir leur mot à dire avec leur prochain catalogue numérique unique. En effet, le succès des applis participatives fait aussi des mécontents, certains dénonçant des informations erronées ou encore incomplètes. "Nombre d'informations figurant dans les applications sont à ce jour erronées, obsolètes, partielles voire inappropriées", affirmait en octobre dernier la FEBEA (fédération des entreprises de la beauté) dans un communiqué. Et c’est désormais aux industriels de l’alimentaire de contre-attaquer avec cette base de données qu’ils veulent plus précise et exhaustive que les applications existantes.
"Cette plateforme numérique de l’alimentation rassemblera des données vérifiées et mises à jour en temps réel sur tous les produits alimentaires en établissant leur carte d’identité numérique", indique un communiqué de presse de l’Ania.