60 millions de consommateurs met en garde contre la plupart des colorations capillaires
Selon une étude réalisée sur 16 teintures capillaires, et parue ce jeudi dans le magazine "60 millions de consommateurs", moins de la moitié passe le test avec succès. En cause : la présence trop importante de produits toxiques dans la majorité des produits.
Les mésaventures d’une jeune francilienne après l’utilisation d’une coloration capillaire en novembre dernier avaient fait le tour du Web, et du monde. Suite à cette affaire,le magazine 60 millions de consommateurs a mené une enquête sur ces produits utilisés fréquemment. Le titre a donc passé au crible 16 colorations de marques différentes. Les résultats de l’étude sont parus dans le dernier numéro du magazine sorti ce 27 décembre.
Seules 6 colorations ne présentent pas de risque
Le résultat donne froid dans le dos ! Seulement 6 références sur les 16 testées ne présentent aucun danger pour la santé humaine selon le magazine. Parmi elles, la teinte "Châtain naturel" de chez Aroma Zone, le soin colorant "Blond" de Terre de couleur ou l'un des modèles de coloration permanente aux extraits végétaux (le 12.0 Special blond) de chez Koores. Si les autres sont efficaces, ne dégorgent pas rapidement et couvrent les cheveux blancs, elles seraient aussi plus toxiques ! Un constat qui rappellent celui de l’UFC-Que Choisir.
En septembre dernier, les colorations capillaires étaient déjà dans la ligne de mire du titre. Après avoir testé de nombreux produits, les experts ont relevé "beaucoup trop de substances indésirables dans les colorations chimiques et peu ou pas dans les colorations végétales", selon Gaëlle Landry, co-auteure de ce test.
Un cocktail de produits chimiques
Les 10 autres références analysées par 60 millions dont des produits de chez Garnier, Franck Provost Paris, Herbatint…, contiennent des ingrédients nocifs voire des substances cancérogènes. L’association de défense des consommateurs souligne qu’elles sont composées de résorcine, de p-aminophénol ou encore de paraphénylènediamine (connu aussi sous le nom PPD).
Des risques même à faible dose
Selon 60 millions de consommateurs même si la personne respecte les doses indiquées et alterne entre une couleur et une autre, le risque persiste. Ces produits provoqueraient, à la longue, des réactions allergiques.
La résorcine, qui est utilisée aussi dans la préparation de résines industrielles et de colles, est classée par "l’agence de protection de l'environnement" comme un perturbateur endocrinien. De plus, la p-aminophénol est classée par l'Agence de l'Union européenne chargée de l'enregistrement des substances chimiques dans la catégorie des molécules pouvant "causer des défauts génétiques".
Pour rappel, en 2012, le Comité scientifique pour la sécurité des consommateurs (CSSC) avait qualifié la PPD d’"allergène de contact important et fréquent chez les consommateurs" qui engendre "des réactions allergiques potentiellement graves".
Se tourner vers les colorations bio
Pour le magazine, choisir les colorations naturelles ne serait pas un gage de sécurité : "il ne faut pas considérer que tout ingrédient naturel est, par définition, exempt de toxicité". Toutefois, utiliser des colorations végétales et surtout des colorations bio, limite grandement les risques. Autre option, se tourner vers les plantes : pour éclaircir les cheveux, optez pour la camomille et pour camoufler vos cheveux blancs, le rhapontic pourra faire son effet en apportant des reflets dorés. Dernière solution : s’accepter au naturel. Ce qui n’est pas plus mal…