Santé : 3 nouveaux cas de bébés nés sans bras dans les Bouches-du-Rhône
C’est une nouvelle affaire qui s’ouvre dans les Bouches-du-Rhône. Après les cas de bébés nés sans bras dans l’Ain, le Morbihan et la Loire-Atlantique, un signalement de 3 bébés nés sans bras, près de Vitrolles (13), a été récemment révélé par Le Parisien et France Bleu...
Ce sont trois petites filles qui sont nées avec une agénésie transverse des membres supérieurs (ATMS), symbolisant l'absence de formation d’une main, d’un avant-bras ou d’un bras au cours du développement de l’embryon dans le ventre de la mère selon l'Agence nationale de santé publique.
Les trois naissances ont eu lieu en 2016, autour de Vitrolles dans les Bouches-du-Rhône (13) et à proximité de l’étang de Berre, une zone très polluée, industrielle près de raffineries et d’usines.
"Il est urgent d’agir"
Emmanuelle Amar, directrice des registres de malformations en Rhône-Alpes (REMERA) avertit sur son compte Twitter : "il y a urgence à agir". Le registre fonctionne grâce aux signalements spontanés par des parents ou par des médecins qui détectent des cas de bébés naissant avec des membres absents.
"La science estime qu’une ATMS se produit lors d’une naissance sur 10 000. Il y a 27 000 naissances par an dans les Bouches-du-Rhône, donc avec trois agénésies par an, on est déjà au-dessus du nombre total attendu. Mais, en plus, là elles se produisent dans un rayon de 30 km. C’est une affaire très sérieuse ", remarque Emmanuelle Amar interrogée par Le Parisien.
Une cause environnementale envisagée
L’affaire fait beaucoup penser aux cas des bébés nés sans bras dans l’Ain, le Morbihan et en Loire-Atlantique puisque ces naissances interviennent souvent dans un périmètre réduit.
Pour l’heure, aucune piste n’est clairement identifiée, cependant, la cause environnementale est ici privilégiée du fait de l’environnement industriel polluant autour de l’étang de Berre.
"La science estime qu’une ATMS se produit lors d’une naissance sur 10 000. Il y a 27 000 naissances par an dans les Bouches-du-Rhône, donc avec trois agénésies par an, on est déjà au-dessus du nombre total attendu. Mais, en plus, là elles se produisent dans un rayon de 30 km. C’est une affaire très sérieuse ", remarque Emmanuelle Amar interrogée par Le Parisien.
- Le Parisien
- France Bleu