Lundi vert : les ONG environnementales appellent à “ne pas se tromper d’ennemi”
Face aux controverses suscitées par le débat autour du “lundi vert”, plusieurs ONG environnementales ont publié, lundi 27 janvier, une tribune appelant à “ne pas se tromper d’ennemi”.
Lundi 7 janvier dernier, une tribune, publiée par le journal Le Monde unissait les voix de plus de 500 personnalités dans le cadre de la campagne “Cap ou pas Cap ?”. L’objectif : instaurer un “lundi vert”, sans viande ni poisson pour encourager un changement du comportement alimentaire des Français. Une initiative qui fait polémique, et qui exige une “mise au point” selon plusieurs ONG environnementales. Parmi elles, Greenpeace France, Réseau Action Climat, WWF ou encore la Fondation pour la Nature et l’homme. Si ces associations considèrent qu’il faut réduire sa consommation de viande, elles appellent à ne pas blâmer tous les élevages et à favoriser la viande durable.
Sauver l’élevage durable français passera par une réduction de la consommation de viande… industrielle !#LundiVerthttps://t.co/DoMQ3HyqMc
— Greenpeace France (@greenpeacefr) 28 janvier 2019
“Une réduction de la consommation de viande... industrielle !”
Publiée le 27 janvier sur le site de RTL, la tribune des associations protectrices de la planète vise à soutenir l’élevage durable qui passe “par une réduction de la consommation de viande… industrielle !”. Les ONG soutiennent une baisse de la consommation de viandes importées, nocives “pour la santé, les animaux et notre planète” en s’appuyant sur les recommandations de l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation) concernant la diminution de la consommation de viandes transformées, classées cancérogènes par l’OMS depuis 2015.
Le consortium dénonce également l’utilisation d’engrais et de pesticides dans les élevages industriels, regrettant que les animaux soient nourris avec des produits d’importation, “principalement des tourteaux de soja OGM causant de désastreux dégâts en termes de déforestation, d’accaparement des terres et de volatilité des prix sur les denrées alimentaires de première nécessité.”
Enfin, les associations s’inquiètent des impacts de l'agriculture industrielle sur le bien-être animal et rappellent qu’en France, 95 % des cochons et 80 % des poulets de chair sont concernés par l’élevage intensif.
Sauver l’élevage durable français
Accompagné de ses confrères, Greenpeace appellent donc à réduire sa consommation de viande industrielle dans le but de sauver l’élevage durable français. La tribune fait l’éloge des éleveurs locaux qui “entretiennent les paysages, maintiennent les haies et les prairies naturelles, permettent aux animaux un accès au plein air, protégeant ainsi la santé humaine, la biodiversité, les sols et l’eau.” Pour leur venir en aide, les ONG proposent de “rediriger les achats vers des produits animaux de qualité et durables”. Elles prônent donc le “Moins pour Mieux” et interpellent les consommateurs à "ne pas se tromper d’ennemi”.