Santé : la liste noire des médicaments à éviter
Certains médicaments provoqueraient davantage de dommages que de bienfaits comme les liste la revue médicale "Prescrire". On ne connaît pas forcément les dommages disproportionnés d’un médicament lorsqu'on est patient. "Prescrire" fait le point sur les médicaments à fuir.
En ce début de mois de février, la revue médicale Prescrire vient de sortir sa nouvelle liste noire annuelle des médicaments à éviter. Cette année on retrouve des médicaments comme le Décontractyl ou le Toplexil.
Des médicaments "plus dangereux qu'utiles" à fuir
93 médicaments ont été recensés par la revue dont 82 commercialisés en France, et évalués entre 2010 et 2018.
Ces médicaments "sont plus dangereux qu’utiles" selon le rapport de Prescrire , c'est pour cela que les experts préconisent de les écarter des soins car ils font plus de dommages à terme sur la santé qu'ils n'apportent de bénéfices.
La revue Prescrire évalue les médicaments selon des données cliniques en se basant sur la balance bénéfices-risques pour apprécier si certains médicaments occasionnent plus de dommages que de bénéfices pour la santé du patient. Ils se concentrent autant sur les effets indésirables des médicaments que les données sur leur efficacité.
Les 6 médicaments à éviter
En 2019, six médicaments ont été ajoutés :
- Le Décontractyl en comprimés ou en baume, à base de méphénésine : décontractant musculaire
- Le Toplexil ou autres sirops à base d’oxomémazine : antitussif et antihistaminique H1
- Le Rectogesic, du trinitrate de glycéryle en application locale : pommade rectale
- L'Ocaliva, à base d'acide obéticholique : pour le traitement de la cirrhose biliaire primitive
- La cimétidine comme Cimétidine Mylan ou autre : un antihistaminique de type H2 en cas d’ulcères de l’estomac ou de reflux acides de l'oesophage vers l'estomac
- L'ulipristal à 5 mg comme l'Esmya : pour le traitement de fibromes utérins
Les médicaments écartés de la liste noire
Un médicament a été écarté de la liste noire car il n’est plus commercialisé, c’est la télithromycine, le Ketek , un antibiotique dont la commercialisation mondiale a été arrêtée début 2018.
Mais aussi, deux autres médicaments : le sélexipag comme l’Uptravi car les données sont en cours d’analyse par la revue Prescrire et un troisième médicament, l’olaparib comme le Lynparza dont de nouvelles données ont montré que sa balance bénéfices-risques n'est pas nettement défavorable selon la revue Prescrire.
La revue précise qu' "il s’agit de médicaments (parfois une forme ou un dosage particulier) à écarter des soins dans toutes les situations cliniques pour lesquelles ils sont autorisés en France ou dans l’Union européenne".
Cependant en cas de maladies graves, d'autres médicaments ne sont pas envisageables, ces médicaments peuvent donc être utilisés "à condition d’informer les patients des inconnues sur la balance bénéfices-risques [dans le cadre des soins]", comme le souligne la revue médicale.
En tant que patient, ne pas hésiter à demander conseil à votre médecin et à vous renseigner sur les effets indésirables de ces médicaments.