Dormir plus le week-end permet-il réellement de rattraper son manque de sommeil ?
Une nouvelle étude publiée par des chercheurs de l’Université du Colorado, aux Etats-Unis, avertit que dormir quelques heures de plus le week-end ne permet pas de compenser le manque de sommeil accumulé pendant la semaine et expose même à des risques pour la santé.
Dans cette étude publiée par le journal Current Biology le 28 février dernier, des chercheurs américains ont remarqué que les grasses matinées n’étaient pas efficaces pour rattraper son manque de sommeil. Une fausse bonne idée qui pourrait bien avoir des effets délétères sur notre organisme.
Dérèglement de l’horloge biologique
Dr Kenneth Wright de l’Université du Colorado et co-auteur de cette recherche explique : "La leçon à retenir après cette étude est que rattraper le manque de sommeil le week-end n’apparaît pas comme une stratégie efficace pour contrecarrer le manque de sommeil, cela induit même des perturbations du métabolisme."
L’étude s’est concentrée sur trois groupes avec des personnes en bonne condition de santé. Le premier groupe dormait assez, plus de 9 h de sommeil pendant 9 nuits. Le deuxième groupe était restreint à 5 h de sommeil par nuit et le troisième dormait lui aussi 5h par nuit mais pouvait dormir autant qu’ils le voulaient le week-end. Dans ces deux cas de figure, les participants présentaient un manque de sommeil, un adulte devant dormir 7 heures ou plus par nuit pour une santé optimale.
Les chercheurs ont remarqué que les individus des groupes aux heures restreintes avaient un cycle circadien décalé. Ils étaient déréglés par rapport à leur rythme habituel.
L’étude s’est concentrée sur trois groupes avec des personnes en bonne condition de santé. Le premier groupe dormait assez, plus de 9 h de sommeil pendant 9 nuits. Le deuxième groupe était restreint à 5 h de sommeil par nuit et le troisième dormait lui aussi 5h par nuit mais pouvait dormir autant qu’ils le voulaient le week-end. Dans ces deux cas de figure, les participants présentaient un manque de sommeil, un adulte devant dormir 7 heures ou plus par nuit pour une santé optimale.
Risque de surpoids
Les deux groupes en carence de sommeil présentaient une sensibilité à l’insuline. Cette variante augmentait de 13 % par rapport à la moyenne pour ceux qui pouvaient récupérer le week end et de 9 à 27% pour ceux qui ne récupéraient pas. Ils avaient aussi besoin d’un apport énergétique supplémentaire après le dîner. Une habitude qui peut favoriser le surpoids si on grignote en dehors des repas. Ces résultats montrent bien que ceux qui peuvent se reposer sont plus exposés à des dérégulations de leur métabolisme.
L’habitude de dormir plus le week-end pour rattraper le sommeil perdu pendant la semaine de travail est assez commune. Pourtant, selon les chercheurs, c’est une mauvaise habitude surtout si elle est associée à une carence de sommeil régulière.
Autre point mis en lumière par l’étude : il est important de privilégier un rythme régulier et un temps de sommeil suffisant tout au long de la semaine afin de rester en bonne santé.