Pailles, touillettes, cotons-tiges... le plastique banni de l'UE dès 2021
Une dizaine de catégories de produits pour lesquels existent des alternatives, comme les couverts, les assiettes ou encore les bâtonnets pour ballons, seront interdits.
Cotons-tiges, pailles, touillettes à café : le Parlement européen a entériné, ce mercredi, à une large majorité, la fin dans l'Union européenne, à partir de 2021, de ces produits en plastique à usage unique qui polluent les océans. Une dizaine de catégories de produits pour lesquels existent des alternatives, comme les couverts, les assiettes ou encore les bâtonnets pour ballons, seront interdits.
Pour d'autres produits, notamment les emballages en plastique pour des aliments prêts à consommer, l'objectif est de réduire leur utilisation au niveau national et d'être plus exigeant sur leur conception et leur étiquetage.
Collecte de 90 % des bouteilles en plastique
"Le plastique empoisonne nos mers, il tue leurs habitants et il nous menace, nous, au bout de la chaîne. Il était urgent d'agir", a insisté mercredi la Belge Frédérique Ries (groupe Alde), rapporteur du texte, approuvé par 560 voix pour, 35 contre et 28 abstention. La nouvelle législation "permettra de réduire la facture des dégâts environnementaux de 22 milliards d'euros, soit le coût de la pollution aux plastiques en Europe jusqu'en 2030", a-t-elle ajouté.
Le texte de l'UE interdit également les plastiques dits oxodégradables (étiquetés biodégradables de façon abusive), comme certains sacs, et les récipients alimentaires et gobelets en polystyrène expansé, bien connus des habitués des repas à emporter. La législation, sur laquelle un accord avait été obtenu fin décembre avec les Etats membres, fixe par ailleurs un objectif de collecte de 90 % pour les bouteilles en plastique d'ici 2029. Ces bouteilles devront contenir 25 % de produits recyclés dans leur fabrication d'ici 2025, et 30 % d'ici 2030.
Plus de plastique que de poissons ?
Le texte renforce aussi le principe du pollueur-payeur, en particulier pour l'industrie du tabac, qui devra couvrir, à partir de 2023, les coûts de collecte et de recyclage des filtres à cigarettes, une plaie pour l'environnement, puisqu'il s'agit du deuxième produit en plastique à usage unique le plus jeté dans l'UE.
"Un mégot jeté à l'océan pollue entre 500 et 1.000 litres d'eau", a souligné Frédérique Ries. Les produits couverts par la législation représentent, selon la Commission, plus de 70 % des déchets marins, dont on retrouve des résidus dans de nombreuses espèces comme les tortues de mer, les phoques, les baleines ou les oiseaux, mais aussi les poissons et les mollusques destinés à l'alimentation humaine.
Le premier vice-président de la Commission européenne, Frans Timmermans, a souligné que "ces standards neufs et ambitieux", devaient maintenant ouvrir la voie au reste du monde.
"Les pays asiatiques sont très intéressés par ce que nous faisons. Les pays d'Amérique latine aussi ", a-t-il dit. "Même si notre part de pollution est relativement limitée, notre changement de modèle économique a un impact global."
En présentant sa proposition en mai 2018 -finalement adoptée en un temps record- la Commission européenne avait insisté sur le risque de voir plus de plastique que de poissons dans les océans d'ici 2050 si rien n'était fait pour lutter contre la pollution. Il est "maintenant temps pour les gouvernements nationaux" de mettre la nouvelle législation "en pratique, avec ambition et sans retard", a réagi l'alliance Rethink Plastic, qui regroupe des ONG pour un avenir sans plastique.
Plus de plastique que de poissons ?
Le texte renforce aussi le principe du pollueur-payeur, en particulier pour l'industrie du tabac, qui devra couvrir, à partir de 2023, les coûts de collecte et de recyclage des filtres à cigarettes, une plaie pour l'environnement, puisqu'il s'agit du deuxième produit en plastique à usage unique le plus jeté dans l'UE.
"Un mégot jeté à l'océan pollue entre 500 et 1.000 litres d'eau", a souligné Frédérique Ries. Les produits couverts par la législation représentent, selon la Commission, plus de 70 % des déchets marins, dont on retrouve des résidus dans de nombreuses espèces comme les tortues de mer, les phoques, les baleines ou les oiseaux, mais aussi les poissons et les mollusques destinés à l'alimentation humaine.
Le premier vice-président de la Commission européenne, Frans Timmermans, a souligné que "ces standards neufs et ambitieux", devaient maintenant ouvrir la voie au reste du monde.
"Les pays asiatiques sont très intéressés par ce que nous faisons. Les pays d'Amérique latine aussi ", a-t-il dit. "Même si notre part de pollution est relativement limitée, notre changement de modèle économique a un impact global."
En présentant sa proposition en mai 2018 -finalement adoptée en un temps record- la Commission européenne avait insisté sur le risque de voir plus de plastique que de poissons dans les océans d'ici 2050 si rien n'était fait pour lutter contre la pollution. Il est "maintenant temps pour les gouvernements nationaux" de mettre la nouvelle législation "en pratique, avec ambition et sans retard", a réagi l'alliance Rethink Plastic, qui regroupe des ONG pour un avenir sans plastique.