Pollution dans les gares, tunnels et métros : pour protéger le personnel, un syndicat saisit la justice
Le Parisien avait récemment mesuré le taux de particules fines dans le métro. D’après les estimations du quotidien, il pouvait être jusqu’à 30 fois plus important qu’à l’extérieur. Face à ce constat, la CFDT a décidé de saisir le Conseil d’Etat.
Le syndicat de la Confédération française démocratique du travail (CFDT) a décidé de saisir le Conseil d’Etat afin de réviser les normes d’expositions des travailleurs dans les gares et métros. Une information révélée par France Info ce lundi 1er avril.
28 000 personnes concernées dans les transports publics
D’après Patrick Rossi, membre de la Fédération générale des Transports Environnement, de la CFDT, les salariés sont exposés à des taux de poussières 100 fois plus élevés que les seuils d’alerte aux particules pour l’air extérieur. Ce qui représente bien plus que le taux subi pendant des pics de pollution. Selon France Info, cette surexposition concernerait pas moins de 28 000 personnes à la RATP et à la SNCF.
Dans les textes du Code du Travail, la loi spécifie que : "Dans les locaux à pollution spécifique, les concentrations moyennes en poussières totales et alvéolaires de l'atmosphère inhalée par un travailleur, évaluées sur une période de huit heures, ne doivent pas dépasser respectivement 10 et 5 milligrammes par mètre cube d'air".
Cette surexposition est nocive pour l'organisme si elle est répétée et sur le long terme, pour la santé cardiovasculaire et respiratoire.
Dans les textes du Code du Travail, la loi spécifie que : "Dans les locaux à pollution spécifique, les concentrations moyennes en poussières totales et alvéolaires de l'atmosphère inhalée par un travailleur, évaluées sur une période de huit heures, ne doivent pas dépasser respectivement 10 et 5 milligrammes par mètre cube d'air".
En effet, il existe un programme de surveillance de la pollution de l’air dans les transports, le programme Squales (Surveillance de la qualité de l'air de l'environnement souterrain)."Notre laboratoire réalise des mesures en continu dans des lieux représentatifs des espaces souterrains de la RATP avec le réseau SQUALES : deux stations de métro, Franklin D. Roosevelt (ligne 1) et Châtelet (ligne 4), et une gare du RER, Auber (ligne A). Ces mesures portent sur les paramètres climatiques usuels (température, humidité relative), le renouvellement d’air (dioxyde de carbone) et la qualité de l’air (oxydes d‘azote, particules)." indique le site de la RATP.
Mais le syndicat juge que l'ensemble des mesures prises actuellement ne sont pas assez efficaces pour limiter l’exposition du personnel à cette pollution. Notamment dans les tunnels, où l’air n’est pas assez renouvelé.
La CFDT espère qu’elle aura, cette fois-ci, gain de cause, après un rejet de leur demande pour le même motif en mars 2017.