Conso : cet additif alimentaire affaiblit l'organisme
E 319, cela ne vous dit rien ? Pourtant, c’est l’un des additifs alimentaires le plus couramment utilisé dans les produits transformés de l’agro-alimentaire. Et selon une nouvelle étude, il affaiblit le système immunitaire. Explications.
Présent dans de nombreux produits transformés
Sur les étiquettes de nos aliments, on retrouve le Butylhydroquinone tertiaire (BHQT) sous le code E319. Il a été classé comme "peu recommandé" et de classe 3 selon le magazine UFC-Que choisir. Connu pour son effet antioxydant, il permet de "protéger les matières grasses et les arômes d’un produit de l’oxydation". On le retrouve dans les viandes surgelées, matières grasses, arômes, chewing-gum, céréales de petit-déjeuner, préparations pour gâteaux, certains produits à base de noisettes, soupes et bouillons notamment, comme le précise la revue. La dose journalière admissible de l'E319 est de 0.7 mg/kg par poids corporel par jour.
Un additif qui empêche la réponse immunitaire
Une récente étude présentée le 7 avril 2019 par des chercheurs américains de l’Université de l’Etat du Michigan a révélé que l’additif E319 affaiblissait l’organisme des souris contre la grippe. Pour dresser ce constat, ils ont introduit l’additif en question dans le régime alimentaire des souris à un niveau comparable à celui d’une consommation humaine. Ils leur ont ensuite administré un vaccin contre la grippe. Les scientifiques ont alors remarqué que les cellules impliquées dans la réponse immunitaire, les lymphocytes T CD4 et CD8 T, avaient diminué. Leur nombre était insuffisant pour identifier le virus de la grippe et s’y attaquer. Les chercheurs ont remarqué une "inflammation généralisée chez les souris exposées au BHQT et une production de mucus dans leurs poumons".
Une seconde phase de la recherche a montré que l’additif entravait le système immunitaire et la mémoire immunitaire. A cause de l’E319, l’organisme ne sait plus comment répondre lors d’une prochaine attaque du virus de la grippe. Or, c’est tout l’enjeu des vaccins qui fonctionne sur ce principe de la mémoire immunitaire comme le rappelle Robert Freeborn, co-auteur de l’étude.
Pour rappel, cette année en France, "environ 9.500 décès sont attribuables à la grippe depuis le début de la 'surveillance' en octobre et jusqu'au 24 mars". 87 % de ces décès concernent des "personnes âgées de 75 ans et plus", a annoncé Santé publique France.