Tourisme de masse : ces sites magnifiques désormais interdits au public
De nombreux sites, victimes du tourisme de masse -et également des influenceurs à la recherche de la plus belle photo-, ont vu leur paysage se dégrader. Pour faire face à cette surpopulation, de plus en plus de municipalités et pays ferment les portes des trésors de la nature. Voici 5 exemples marquants.
Île de Komodo, canyon islandais, rocher Uluru… Ces trois sites sont dorénavant interdits d’accès. La raison ? Le tourisme de masse. En 2017, le nombre de touristes à travers le monde a atteint 1,323 milliard. En 2030, ce chiffre avoisinerait 1,8 milliard. Pour contrer le manque de civisme de certains touristes, les dégradations ou encore les menaces pour le patrimoine et l’environnement générées par ces afflux de voyageurs, certains pays prennent les devants en restreignant l’accès aux bijoux de la planète.
L’île de Komodo et ses célèbres dragons
L’île de Komodo est réputée pour ses dragons. À tel point qu’ils sont devenus l’attraction principale des 10 000 touristes mensuels de cette île située au cœur de l’archipel indonésien. L’Indonésie réfléchit à fermer temporairement la région aux voyageurs à partir de janvier 2020, pour faire face aux problèmes engendrés par des touristes de plus en plus nombreux, mais aussi au trafic de ses lézards géants. La période de fermeture permettrait de favoriser la repousse des plantes endémiques, et à faire croître la population de cerfs et de cochons sauvages, qui sont les proies des dragons.
Un canyon islandais
Voilà une promotion dont se serait bien passé le canyon Fjardrargljufur, en Islande. Après le tournage d’un clip de Justin Bieber en 2015, la fréquentation du site a augmenté de 50 à 80 % par an ! Une affluence telle que l’Agence islandaise pour l’environnement a décidé de fermer le lieu au public de mars à début juin 2019.
L’île de Komodo est réputée pour ses dragons. À tel point qu’ils sont devenus l’attraction principale des 10 000 touristes mensuels de cette île située au cœur de l’archipel indonésien. L’Indonésie réfléchit à fermer temporairement la région aux voyageurs à partir de janvier 2020, pour faire face aux problèmes engendrés par des touristes de plus en plus nombreux, mais aussi au trafic de ses lézards géants. La période de fermeture permettrait de favoriser la repousse des plantes endémiques, et à faire croître la population de cerfs et de cochons sauvages, qui sont les proies des dragons.
Maya Bay, la plage de Di Caprio
Située en Thaïlande, Maya Bay est une des plages les plus connues au monde. Immortalisée par le film La Plage avec Leonardo DiCaprio, elle accueille plus de 5 000 visiteurs par jour ! Cette affluence a contraint les autorités locales à interdire son accès aux touristes pour une durée indéterminée. L’objectif de cette interdiction est de permettre aux coraux de se régénérer, à la plage de retrouver son sable qui était en train de disparaître sous les poids des touristes et aux requins de revenir sur l’île.
Le rocher Uluru en Australie
Lieu sacré des aborigènes Anangu, l’ascension de l’Ayers Rock aussi appelé Uluru est désormais interdite aux touristes. Chaque année 300 000 visiteurs viennent sur ce site pour admirer ou gravir ce rocher de 348 mètres de haut. La décision d’interdire ce site aux voyageurs vise à préserver les peintures et dessins rupestres qui datent de 30 000 ans, ainsi que la faune et la flore exceptionnelle. L’interdiction va permettre de respecter la décision du peuple Anangu, mais aussi de sauver des vies : des dizaines de personnes sont mortes durant l’ascension.
Everest : la Chine interdit l’accès à son camp de base
Alors qu’une campagne se développe pour nettoyer les déchets qui jonchent le toit du monde, la Chine a décidé d’interdire l’accès à son camp de base aux touristes situé au Tibet. Cette décision fait suite au nombre croissant de déchets retrouvés sur le site, côté népalais. Les touristes ayant choisi de gravir l’Everest par le versant tibétain ne pourront pas monter au-delà du monastère de Rongpo, situé juste en dessous du camp de base, à près de 5 000 mètres d’altitude. Les alpinistes ayant reçu une autorisation pourront eux continuer à grimper.
Photos : Pixabay